Le terminal équipé d'un écran 5,7 pouces est 0,15 mm plus mince que l'iPhone 6 Plus, et sa coque en verre s'incurve sur les bords. Le mobile dispose d'un appareil photo arrière de 13 mégapixels, d'un écran en 1080p, d'un processeur quad-core Qualcomm Snapdragon 801 à 2,5 GHz, épaulé par 3 Go de RAM. Il est compatible avec les réseaux 4G/LTE et compte deux emplacements pour cartes SIM. Il dispose également d'une batterie de 3000 mAh. Le constructeur prévoit de sortir une version encore plus puissante, le Mi Note Pro, vers la fin mars. Celui-ci sera équipé de la puce Snapdragon 810, avec 4 Go de RAM, et d'un écran 2K, le tout à un prix de départ de 3299 yuans (458 euros). Cette sortie et cette annonce interviennent dans un contexte très favorable, les phablettes étant très populaires en Chine.
Déjà numéro 1 sur le marché des phablettes
Le constructeur propose déjà un smartphone de 5,5 pouces, destiné au marché d'entrée de gamme. Selon le cabinet d'études IDC, ce mobile, vendu 899 yuans (125 euros), a eu beaucoup de succès, au point de devenir la phablette la plus vendue en Chine. D'ailleurs, Xiaomi est devenu le leader mondial sur le marché des smartphones à écran de plus de 5,5 pouces. « La Chine est en tête au niveau mondial en terme de livraison de phablettes et fait mieux que les dix plus grands marchés de phablettes combinés », avait déclaré en novembre l'analyste d'IDC, Melissa Chau. « Une des raisons, c'est que l'on trouve beaucoup de phablettes à bas prix sur le marché local vendus par des fabricants nationaux », fait encore remarquer l'analyste. Comparativement, des phablettes comme le Galaxy Note 4 de Samsung et l'iPhone 6 d'Apple Plus coûtent près de deux fois plus chères que la dernière née de Xiaomi.
Animé par Android, la Xiaomi Note est proposée à un prix serré en Chine, 319 euros.
La Note va permettre à l'entreprise d'augmenter encore plus ses parts de marché. Selon IDC, « au troisième trimestre de l'an dernier, Xiaomi s'était classée au troisième rang des plus grands fournisseurs de smartphone au monde, derrière Apple et Samsung ». L'entreprise chinoise vend principalement ses téléphones en Chine continentale, mais son marché s'est largement étendu vers l'Asie du Sud et l'Inde. Fondée en 2010, Xiaomi a progressé très rapidement au point de perturber le marché des smartphones en Chine. Son secret : vendre des produits à bas prix, mais intégrants des composants de pointe, pour trancher avec la concurrence.
Après la Chine, la conquête du monde ?Â
Cette stratégie a été payante. Xiaomi a créé un véritable phénomène de masse, et a gagné des cohortes de fans dans le pays, hissant de l'entreprise au rang de meilleure entreprise IT du secteur. Mais Xiaomi s'est également attiré quelques critiques. On lui reproche notamment d'avoir copié certains modèles d'Apple et d'autres vendeurs de produits électroniques. Par exemple, le Mi 4, un autre smartphone phare de la société, affiche un cadre métallique qui ressemble comme deux gouttes d'eau à l'iPhone 5 d'Apple. Pour sa défense, Xiaomi a déclaré que les entreprises de haute technologie passaient leur temps à prendre des idées à leurs concurrents, Apple compris. « Dans le secteur IT, je vous mets au défi de trouver un seul produit dont la conception est totalement unique », avait déclaré en octobre dernier, le vice-président de Xiaomi, Hugo Barra.