Le WiFi public en passe de devenir une extension des systèmes d'information
Dopé par l'Europe, l'usage professionnel des bornes WiFi publiques a progressé de 46% au premier semestre 2008.
L'usage des bornes WiFi dans les lieux publics a connu une forte croissance au cours du premier semestre 2008. Selon iPass, qui revendique 3500 entreprises clientes, le trafic professionnel (mesuré en sessions) a progressé de 46% par rapport à la période correspondante de l'année précédente.
Cette statistique est tirée de la seule activité d'iPass. Mais la présence de cette société parmi les principaux prestataires auprès des entreprises qui veulent intégrer les bornes WiFi publiques dans leur système d'information permet de juger pertinents les chiffres de son étude semestrielle Mobile Broadband.
En Europe, le trafic via les bornes WiFi a progressé de 89%. L'ampleur de ce succès a permis à ce continent d'atteindre 47% du trafic total mondial et de coiffer sur poteau l'Amérique du Nord (45%). Là -bas, le taux de croissance n'a été que de 17%.
Selon Ipass, Avec 44% du trafic (+16%), les Etats-Unis sont toujours premiers au classement par pays. La Grande-Bretagne arrive deuxième avec 13% (+43%), suivi par l'Allemagne (12%, +133%) et la France (5% du trafic mondial, + 290%).
Le trafic qui transite par les bornes WiFi installées dans les aéroports représente à lui seul 40% du trafic professionnel total. C'est celui de Chicago (O'Hare) qui arrive en tête, suivi par ceux d'Atlanta et d'Heathrow. Charles de Gaulle se place en neuvième position.
Selon le cabinet d'étude Butler Group, L'utilisation professionnelle du WiFi public a aussi changé de dimension. Les professionnels, qui en usaient exclusivement pour des tâches simples comme l'envoi de courriels et la gestion d'agenda, sont de plus en plus nombreux à s'en servir pour des applications d'entreprise.
Cette tendance à l'intégration des bornes WiFi dans le système d'information s'explique par une recherche de gains de productivité. Mais les répercussions techniques sont loin d'être négligeables. Parmi les difficultés à surmonter pour réussir cette intégration, le cabinet cite la gestion des risques de sécurité et la complexité. Les DSI doivent en effet intégrer une dimension supplémentaire dans leurs architectures réseau et applicative.