Le vade-mecum de Forrester pour économiser son stockage
La crise économique aidant, face à la croissance exponentielle des volumes de stockage, le cabinet d'études Forrester Research rappelle 5 précautions de base en matière de gestion de son stockage.
Le stockage coûte à peu près 11% du budget du matériel informatique, mais il existe cinq moyens de réduire ce coût sans sacrifier ni les performances ni la sécurité. C'est ce que propose le cabinet Forrester Research grâce à une feuille de route pour de l'achat intelligent, et de l'optimisation des ressources existantes.
1. Remettre son fournisseur habituel en concurrence, surtout si cela n'a pas été le cas depuis longtemps.
2. Récupérer la capacité inutilisée. Certaines applications ou systèmes d'exploitation exigent une capacité importante dès leur initialisation, sans possibilité de croissance progressive, mais ne la consomment pas. De plus, il est souvent difficile de prédire la capacité dont on aura réellement besoin. Résultat, il y a un gros écart entre la capacité allouée et celle réellement consommée. Réajuster les capacités implique de planifier des arrêts. L'usage de la virtualisation peut alors aider à migrer vers de nouvelles ressources mieux équilibrées. Attention, il arrive que l'on arrête des serveurs sans replacer pour autant leur espace de stockage associé dans le pool de capacité libre. Enfin, il y a parfois du stockage rendu disponible dans une baie mais qui n'est pas visible des serveurs.
3. Réaliser un audit des sauvegardes et des réplications afin d'éviter le gaspillage. Dans un environnement de stockage moyen, on trouvera souvent dix copies de la même donnée, plusieurs jours de sauvegardes complètes, des « snapshots » et une réplication complète des données sur le site de secours. En outre, la plupart des solutions de sauvegardes ont des fonctions de rapport inadaptées, donc il est difficile pour un administrateur d'associer chaque application à ses sauvegardes. Un audit peut aider à supprimer les sauvegardes, snapshots, clones et réplications inutiles. L'espace disque ou bande libéré peut ainsi redevenir utilisable.
4. Repenser au réseau de stockage employé. Paradoxalement, le Fibre Channel n'est pas la seule solution lorsque l'on veut de la performance et de la disponibilité. On peut trouver une alternative intéressante, et moins coûteuse, avec le iSCSI, et les serveurs de fichiers NFS, voire en attachement direct. De plus en plus d'applications sont compatibles avec NFS. Oracle et VMware en tiennent compte. Attacher directement le stockage au serveur peut également être un bon choix si le stockage est dédié à une seule application.
5. Utiliser un stockage à plusieurs niveaux qui soit simple à mettre en oeuvre. Cette architecture de stockage (disques rapides et coûteux au premier niveau, disques moins rapides pour du stockage de masse, bandes magnétiques, bandes virtuelles) doit être appréhendée comme une stratégie à long terme car elle ne permet pas d'économies à court terme. En outre, sa complexité dépasse ses avantages selon de nombreux utilisateurs, ce qui ne veut pas dire qu'au final, elle ne puisse pas être efficace. A cause de la crise économique, la tendance est d'acheter des disques moins coûteux autant que possible, et de n'acheter des disques performants que lorsque cela est absolument nécessaire. Reste qu'il vaut mieux simplifier les options de stockage, sinon la complexité devient vite ingérable, ce qui coûte cher.