Google veut transformer son siège californien et les idées architecturales de son projet montrent que l’entreprise ne veut pas se cantonner à sa seule activité de recherche. Les plans présentés vendredi au conseil municipal de Mountain View dévoilent des blocs de bâtiments en structure légère, et non en béton, qui pourront être modifiés en fonction des nouveaux domaines et produits dans lesquels Google compte investir. On sait déjà que l’entreprise travaille sur les véhicules sans chauffeur, les drones solaires et les robots. Mais, comme l’a indiqué l’entreprise lors de la présentation de son projet, « les besoins de l’équipe qui travaille sur les véhicules sans chauffeur sont différents de ceux des ingénieurs de recherche ». En plus de ces structures modulaires, le projet montre des coupoles translucides qui permettent de contrôler la température à l'intérieur, tout en laissant passer la lumière naturelle et l'air. Ces coupoles créent aussi des espaces ouverts, sans le découpage traditionnel des bureaux avec leurs murs, leurs fenêtres et leurs plafonds.
On imagine facilement comment Google peut faire évoluer son futur campus en fonction de ses nouvelles activités. De plus, il semble que la firme de Mountain View veut créer une ville futuriste pour ses milliers d'employés, qui profitera aussi aux résidents locaux. Google encourage déjà fortement les employés à passer le plus de temps possible sur son campus. Ce projet pousse le concept encore plus loin. « Les espaces sous les coupoles seront organisés comme « de petits villages » où les employés pourront travailler et se détendre », a indiqué la compagnie, ajoutant que « les habitants de Mountain View pourront aussi profiter des cafés et des parcs, ou venir travailler dans les jardins communautaires ». En outre, une nouvelle structure permettra de mieux gérer la question du parking, et les zones sous-employées pourront accueillir « des écosystèmes natifs », comme des zones humides ou des forêts de chênes reconstituées, selon Google.
Des habitants de Mountain View réservés
En attendant, c’est au conseil municipal de Mountain View d’approuver le projet, et il faudra attendre au moins un an pour connaître son avis. Certains résidents locaux ont déjà fait part de leur opposition. Ils craignent notamment des problèmes de circulation et une hausse du prix des logements dans le secteur. « Pour que le projet soit approuvé, il faudra que Google explique comment il compte améliorer les conditions de circulation », a déclaré vendredi un porte-parole du conseil municipal. Le futur campus, s’il voit le jour, occupera plusieurs millions de m2 dans la région de North Bayshore de Mountain View, Californie.
D'autres géants de la Silicon Valley comme Apple et Facebook projettent aussi d’agrandir leurs campus existants ou d’en créer de nouveaux. Apple prévoit un nouveau siège en forme de vaisseau spatial dans les environs de Cupertino, et Facebook a fait appel à l'architecte Frank Gehry pour développer son campus. Pour sa part, Google a fait appel à l'architecte danois Bjarke Ingels et au designer anglais Thomas Heatherwick. Ce sera la première fois que le géant de la recherche développera un projet de bureaux entièrement nouveau.