A l'origine du phénomène, l'usage de plus en plus croissant des smartphones connectés à l'Internet mobile, et des connexions mobiles disponibles sur les ordinateurs portables sous la forme de clés 3G. La navigation sur les sites de réseaux sociaux et le trafic généré par les PC à connexion mobile représenteraient, selon une étude présentée par l'équipementier au salon CTIA Wireless de Las Vegas, les plus gros consommateurs de bande passante. Le trafic données a progressé de 280% au cours des deux dernières années. Et les prévisions indiquent qu'il devrait doubler chaque année dans les cinq années à venir.
Anticiper un risque de dégradation des débits
"Ces observations constituent un événement marquant", a commenté Hans Vestberg, PDG d'Ericsson. "Les 400 millions d'abonnements mobiles haut débit génèrent à eux seuls plus de trafic données que de trafic voix sur un total de 4,6 milliards d'abonnements mobiles dans le monde".
Face à la multiplication des appareils connectés et au risque d'une dégradation des débits, les opérateurs devraient être contraints de réviser les capacités de leurs réseaux mobiles. Certains pourraient même instaurer des paliers de consommation afin de limiter le surf mobile des clients les plus gourmands. En Espagne, Vodafone propose depuis quelques mois un accès premium qui garanti aux clients entreprises la 3G sans perte de débit, en échange d'un surcoût mensuel. Selon une étude publiée cette semaine par le cabinet Park Associates, le nombre d'utilisateurs de smartphones dans le monde devrait quadrupler pour dépasser, en 2014, la barre du milliard.