Il y a le monde Linux, et le reste de l'informatique qui vit - de manière presque littérale - à l’intérieur de ce monde grâce à la conteneurisation. Dans le genre, l’IoT sous toutes ses formes, ne fait pas exception. Voici 5 projets hébergés par la Fondation Linux et considérés comme essentiels pour le développement de systèmes open source connectés.
1 - Automotive-Grade Linux (AGL)
Initié en 2012
Principaux membres : de grands constructeurs automobiles (comme Mazda, Suzuki, Toyota, Honda, Nissan et Ford) et un panel assez divers d’entreprises technologiques bien connues. On y trouve aussi bien des opérateurs télécom (China Mobile, NTT), que des fabricants de puces (Intel, ARM, Nvidia) et de gros acteurs de l’électronique comme LG, Samsung et Panasonic.
Idée phare : Clairement, comme l’indique déjà cette liste de membres officiels, l’objectif du projet Automotive-Grade Linux est de créer une norme globale pour tous les objets connectés en rapport avec le secteur automobile, aussi bien la télématique que les instruments de bord des véhicules autonomes ou même la diffusion en streaming de vidéos pour enfant sur les écrans installés à l’arrière des véhicules. AGL se vante d’être le seul écosystème à cibler tous ces domaines à la fois.
2 - EdgeX Foundry
Initié en 2017
Principaux membres : de gros fabricants, fournisseurs ou constructeurs comme AMD, Dell/EMC et VMware, des éditeurs de systèmes d'exploitation comme Canonical et Linaro, et une série d'entreprises plus petites, dont beaucoup sont d'une manière ou d'une autre liées au cloud.
Idée phare : Se nombreux projets et plusieurs entreprises gravitant autour de l’industrie technologique ont adopté le nom de « Foundry », qui évoque un travail appliqué et laborieux. Le terme est sans doute encore plus approprié ici qu’ailleurs, car l’objectif du projet EdgeX Foundry est de développer des standards ouverts pour l’IoT industriel, non pas au niveau des capteurs, mais pour faire en sorte que les hubs, les routeurs et les serveurs qui les connectent parlent tous la même langue.
3 - Dronecode
Initié en 2014
Principaux membres : Essentiellement l’entreprise américaine 3D Robotics et l’entreprise chinoise Yuneec International, deux sociétés aéronautiques spécialisées dans les systèmes motorisés sans pilote. Mais aussi, Intel, Qualcomm et d’autres acteurs moins connus de l’industrie du drone.
Idée phare : Sans surprise, le projet Dronecode concerne évidemment les drones. Son objectif est de fournir une plate-forme UAV open source pour les véhicules aériens motorisés englobant aussi bien le contrôle du vol, le pilotage automatique, et même une API pour permettre aux développeurs de répondre à des cas d’usage avancés. Dronecode permet de créer des logiciels pour des drones personnalisés, aussi bien des drones de loisirs que des drones pour surveiller des conditions atmosphériques complexes.
4 - Projet Zephyr
Initié en 2016
Principaux membres : Intel est membre Platinum, aux côtés de Linaro, NXP Semiconductors et la société de design d'automatisation électronique Synopsys.
Idée phare : Réaliser un système d'exploitation en temps réel dénommé Zephyr, hautement sécurisé, mais capable de tourner sur des périphériques dotés de systèmes de calcul extrêmement limités, ce qui est le cas de nombreux points d'extrémité IoT. Par exemple les capteurs connectés, les systèmes de signalisation, mais aussi les passerelles sans fil devraient être capables de faire tourner l’OS Zephyr. Dans un premier temps, l'objectif est de rendre l’OS compatible avec la quantité pléthorique de périphériques sur lesquels il pourrait s’avérer utile.
5 -Projet Yocto
Initié en 2010
Principaux membres : En plus d’acteurs très présents dans le domaine de l’IoT comme Intel, AMD et Linaro, le projet Yocto compte aussi parmi ses membres des entreprises comme Juniper Networks, Dell et même Comcast.
Idée phare : L’objectif du projet Yocto est de faciliter le développement de distributions Linux personnalisables qui fonctionneront sur n'importe quel matériel intégré disponible. Au cœur du projet se trouve un environnement de développement qui comprend des outils et des méthodes pour créer ces systèmes et les mettre à jour sur tout système sur lequel l’utilisateur souhaite les faire tourner. L'idée est de permettre à des créateurs d'applications de se concentrer davantage sur les fonctionnalités principales et moins sur l'adaptation de leur logiciel à des plates-formes particulières.