La France éternelle est trop souvent représentée par ses tribus gauloises habituelles, une flopée d'associations toutes plus actives les unes que les autres, mais très dispersées, s'occupe ainsi du numérique. On pense évidemment à l'Afdel, au Simavelec, au SNJV, à la Fieec, Atena et la FFT dans les télécoms et tant d'autres. La liste est non limitative. Des organismes se surajoutent comme le Conseil national du numérique, couvert de fleurs par les dirigeants du Syntec Numérique.
Guy Mamou-Mani, le président de ce syndicat invite chacune d'elles à participer, sous une forme à définir, à un front commun. A l'approche des présidentielles, se multiplient en effet les initiatives de ces différents représentants du monde numérique. Jeudi dernier, l'Afdel présentait ses propositions, ce mardi 17 c'était au tour du Syntec Numérique. D'autres devraient suivre et ces représentants vont rencontrer les candidats aux présidentielles, du moins leurs conseillers en charge du numérique. Beaucoup de propositions sont communes, du moins très proches, un front commun permettrait d'être plus crédible, et « ce n'est pas une opa » précise Guy Mamou-Mani.
10 propositions réparties en 3 chapitres
Le Syntec Numérique a pour sa part présenté ce mardi 17 ses dix propositions pour les candidats aux présidentielles. Elles s'articulent autour de trois axes : créer un éco-système social et fiscal, développer les usages, moderniser l'Etat. Sur le 1er point, le Syndicat propose de : développer une filière éducative autour du numérique, sanctuariser le CIR (Crédit impôt recherche), créer un réseau (pourquoi pas un portail) unique d'accès aux multiples aides et financements proposés aux PME, valoriser la responsabilité sociétale des entreprises du numérique.
Côté usages, le Syntec Numérique propose de les développer dans les PME et TPE à l'aide d'un Crédit impôt numérique, leur permettant de créer des sites dans leurs entreprises, de s'équiper en CRM ou ERP. Enfin, sur l'Etat, le Syndicat veut convaincre que ses propositions sont à coût nul, donc qu'elles favorisent les économies de l'Etat tout en développant une meilleure perception du service public par les usagers. Le Syntec Numérique insiste particulièrement sur l'éducation et la santé, à la fois côté usages et côté modernisation de l'Etat.
Le Syntec Numérique veut se rapprocher de l'Afdel
Quand l'Afdel s'est créée en 2005, le Syntec, qui était informatique à l'époque, s'est montré courroucé. Quand le Syntec (devenu numérique) a lancé son collège éditeur, en 2010, l'Afdel a froncé les sourcils et s'est rapprochée de la Fieec. La hache de guerre sera-t-elle enterrée ?