Le Syntec donne un coup de projecteur sur le conseil en technologie
Après les SSII et l'édition de logiciels, le Syntec met en lumière son troisième pôle.
Le Syntec est une organisation professionnelle regroupant des entreprises dans trois activités : les SSII, l'édition de logiciels et le conseil en technologie. Ce dernier, « mal connu » selon le Syntec malgré l'existence de sociétés comme Alten ou Altran , fait l'objet d'une mise en lumière en ce moment, notamment avec une étude OPIIEC/IDC.
En effet, même si le secteur du conseil en technologie est en forte croissance, si ses acteurs sont essentiellement nationaux en France et si, en plus, ceux-ci exportent, ses entreprises ont du mal à recruter.
Le métier du conseil en technologie est défini comme la fourniture de prestations d'assistance, de conception et d'industrialisation de produits et d'équipements à dominante industrielle, c'est-à-dire destinés à être produits et vendus, à l'exclusion de toute opération de production, de l'ingénierie BTP et de ce qui relève de l'informatique de gestion (domaine relevant de la SSII).
Selon IDC, les donneurs d'ordre attendent des sociétés prestatrices une compétence dans toutes les sciences de l'ingénieur. L'informatique est certes un domaine important du conseil en technologie mais ce n'est qu'une partie d'un tout.
Quelque 606 entreprises de plus de dix salariés ont été étudiées par IDC dans toute la France. Selon ce cabinet, le marché du conseil en technologie serait d'un montant global de 5,3 milliards d'euros en 2006 dont 3,8 pour les sociétés étudiées.
Un secteur porteur
Le secteur se caractérise par une assez forte concentration géographique et financière associée à une focalisation sur quelques clients. Les 25 prestataires les plus importants représentent ainsi 37% du marché. Et l'essentiel des sièges sociaux des sociétés se situe en Ile-de-France, à Toulouse, à Lyon et à Lille. L'ensemble des zones frontalières françaises sont par ailleurs riches d'un tissu de petits prestataires avec une activité transfrontalière importante. De plus, les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et de l'énergie représentent une part essentielle du marché. 78% des prestataires sont présents sur ces trois secteurs et seulement 3% en sont totalement absents.
Le conseil en technologie, toujours selon IDC, représenterait 65 000 emplois dont 43 000 ingénieurs et techniciens, avec entre 14 000 et 15 000 recrutements cette année pour environ 3500 créations d'emploi nettes, la moitié des recrutements concernant des juniors (jeunes diplômés ou avec moins de deux ans d'expérience). 75% des sociétés interrogées par IDC déclarent avoir du mal à recruter.
Côté donneurs d'ordre, la tendance est à la forfaitisation de l'achat de conseil en technologie, plus avec un engagement sur le niveau de service et de compétence de l'équipe qu'avec un cahier des charges détaillé et formalisé. Mais, à l'inverse de ce qui se passe dans le secteur des SSII, la tendance ne serait pas ici au développement du référencement. Les prestataires de conseil en technologie ne sont plus juste une variable d'ajustement en expertise métier mais de plus en plus de véritables délégués externalisés à l'innovation.