C'est lors de l'annonce des zEnterprise 196, en juillet 2010, qu'IBM avait indiqué que ses derniers mainframes allaient supporter les applications Windows grâce des blades x équipées d'Intel Xeon. Cette capacité sera disponible le 16 décembre prochain. Ambuj Goyal (en illustration ci-dessus), directeur Developpement & Manufacturing de la branche Systems & Technology d'IBM nous avait expliqué à l'époque que la demande Windows provenait de nombreux clients. Big Blue proposait à une époque des cartes x86 pour ses AS/400 sans rencontrer de grand succès
Si les System z supportent déjà depuis longtemps Linux, la demande pour Windows a suivi la montée en puissance de la plate-forme de Microsoft dans les datacenters. Il y a désormais beaucoup d'applications basées sur Windows, dont de nombreuses proposées par IBM lui-même, qui interagissent avec les mainframes notamment pour l'accès à certaines données.
IBM a déclaré que le support de Windows renforcera la sécurité et la rapidité des environnements mainframes. Il offrira aux utilisateurs la possibilité de connecter des systèmes sur un réseau privé, afin d'éviter de doublonner sur un autre réseau, et d'obtenir une administration unique.
Greg Lotko, responsable de l'activité System z chez Big Blue , a déclaré que l'ajout du support de Windows « est vraiment la reconnaissance le monde est hétérogène. » La plate-forme System z prend désormais en charge z / OS, Linux, Unix et Windows, a-t-il ajouté.
Gestion de bout en bout
Joe Clabby, analyste chez Clabby Analytics, voit plusieurs avantages pour les utilisateurs. Les System z sont bien connus pour leur capacité à exécuter d'importantes charges de travail en transactionnel, alors que Linux est bien adapté aux workloads Java. Mais l'autre point important, c'est la nouvelle capacité des System z à prendre en charge l'administration des lames ZBx (BladeCenter Extension) sur base Intel Xeon « ce qui facilite l'intégration et le travail avec les données. »
M.Clabby signale également que les capacités de gestion combinée permettront de réduire le travail requis pour exécuter des environnements mainframe avec d'autres systèmes d'exploitation. « Si vous pouvez gérer cela comme une architecture unique, vous pourrez économiser de l'argent », a-t-il dit. C'était d'ailleurs l'un des arguments développés par IBM lors de sa conférence de presse à New York en juillet 2010.
Jean Bozman, analyste chez IDC, indique quant à lui que le support de Windows permettra des connexions très rapides entre les applications Windows et le mainframe. « Vous obtiendrez de meilleures performances et une gestion de bout en bout », dit-elle. Selon Mme.Bozman la décision d'IBM de supporter Windows confirme que les mondes mainframe et ouverts sont de plus en plus proches.