Le secteur informatique résiste à la crise américaine, pour l'instant
Pour l'instant, le secteur américain des TIC résiste à la crise économique. Même si la conjoncture venait à rester morose, les systèmes d'information, qui jouent un rôle clé dans les réductions de coûts, ne devraient pas être très affectés.
Au cours des quinze derniers jours, huit des vingt plus gros acteurs de l'informatique ont affiché des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions. Alors que les chiffres d'Intel, de Google, d'AT&T, d'Apple, d'EMC, d'EDS et de Microsoft font plaisir à voir, seuls ceux de Motorola suscitent l'inquiétude.
Les optimistes en concluent déjà que le dynamisme du secteur des TIC est plus fort que la récession qui commence à dévaster les Etats-Unis et gagne petit à petit l'Europe. Mais certaines voix, plus modérées, limitent leur analyse au court terme. Pour elles, les acteurs américains des TIC sont parvenus à résister aux premiers mois d'essoufflement de l'économie américaine, mais ne pourront pas afficher longtemps des résultats à contre-courant de la conjoncture.
L'atout des TIC ? Elles sont sources de réductions de coûts!
Si le climat économique défavorable actuel venait à durer, les TIC disposent pourtant d'un atout. Longtemps considérées comme l'un des postes de dépense à réduire en priorité, elles figurent désormais parmi les outils privilégiés pour réduire les coûts. Un statut qui les protège des coupes sombres.
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Début avril, plutôt que d'annoncer une réduction des budgets, Le Gartner se contentait d'anticiper une réduction de la croissance prévue. Elle ne sera plus que de 2,3% en 2008 contre 3,1% prédit à l'automne dernier. Bien sûr, tous les acteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Selon ChangeWave, organisme qui sonde régulièrement les DSI américaines, les mois à venir pourraient bien réserver des surprises. Pour la première fois depuis avril 2006, les entreprises qui prévoient d'investir moins en TIC au cours des trois prochains mois (22%) sont plus nombreuses que celles qui prévoient d'investir plus (16%).
Si la sécurité et le décisionnel sont parmi les plus affectés, la virtualisation s'en sort bien avec des prévisions d'achat stables par rapport à octobre. Tant les derniers résultats trimestriels d'Oracle que ceux de VMware confirment ce sondage. Chez Oracle, les ventes d'applicatifs n'ont progressé que de 7%. Une croissance bien faible au regard des progressions à deux chiffres des trimestres précédents. A l'inverse, VMware, dont l'installation des logiciels permet de réduire de façon drastique les coûts d'exploitation, annonce une hausse spectaculaire de 69% de son CA à 438 M$ avec une augmentation de 73% des ventes de nouvelles licences...