Des besoins en compétences dans l'aéronautique
L'étude montre en parallèle que la plupart des postes proposés sont des CDI, mais également que les entreprises font appel à des stagiaires pour réaliser des projets d'études prospectives ou de veille technique permettant de situer leurs besoins vis-à -vis de l'offre ou d'estimer les gains potentiels permis par l'impression 3D. Les secteurs d'activités qui recrutent le plus sont ceux liés à l'industrie, l'aéronautique (comme Safran, Thalès ou Airbus) en tête, suivi par le secteur biomédical (intéressé par l'impression 3D pour le développement de prothèses). 3Dnatives note également que le secteur automobile, qui ne concentre que 2% des offres, ne voit pas encore dans l'impression 3D un procédé adapté à ses très fortes cadences de production,
Juste derrière l'industrie manufacturière viennent se placer les offres des fabricants et distributeurs de machines ainsi que les entreprises de services de fabrication de pièces en ligne tels que le Français Sculpteo. Si les start-ups et fablabs sont très peu présents dans ces statistiques, c'est parce que les entrepreneurs et le milieu associatif recrutent peu, et lorsque cela arrive, le recrutement se fait principalement via leurs réseaux respectifs plutôt qu'en postant des offres sur Internet, explique 3Dnatives.
Des recrutements axés sur des profils d'ingénieurs
Les fonctions les plus recherchées dans le secteur de l'impression 3D sont celles liées à l'industrie. « Comme cela a été le cas lors du début de l'ère des PC, les recruteurs recherchent des ingénieurs capables de concevoir des pièces, sachant faire fonctionner les machines, les maintenir ou développer des procédés », a détaillé Alexandre Martel. « Les technico-commerciaux, les responsables de la maintenance et du support, ainsi que les designers font également partie des compétences recherchées ». Comme il n'existe pas encore de formation exclusivement dédiée à l'impression 3D dans l'Hexagone, les entreprises trouvent leurs candidats dans les fablabs des grandes écoles d'ingénieurs, ainsi qu'aux Arts et Métiers », signale le co-fondateur de 3Dnatives. « France Université Numérique et Deloitte ont lancé les premiers Moocs consacrés à cette technologie », a-t-il conclu.