Les travailleurs distants ne seront plus traités comme des citoyens de seconde classe, comprendre qu'ils bénéficieront des meilleures technologies, et notamment de liens SD-WAN, de solutions de sauvegarde cellulaire, d'un support de sécurité zero trust et peut-être même d'une batterie de secours. Selon Todd Nightingale, vice-président exécutif et directeur général de la division Enterprise Networking & Cloud de Cisco, c'est ce que prévoit Cisco pour ses salariés hybrides, pour aujourd’hui et pour demain. « Le concept du « retour au bureau » est un mythe, car ce monde appartient au passé », a-t-il affirmé. La stratégie autour du travail hybride de Cisco n’a pas seulement pour objectif le développement et la vente de produits et de services de réseaux d'entreprise, elle concerne aussi ses propres employés.
L'adoption par Cisco du travail hybride signifie que ses salariés auront le choix pour organiser leurs semaines de travail. Certains travailleront cinq jours par semaine à domicile et viendront occasionnellement au bureau pour travailler en équipe et pour avoir des contacts personnels. D'autres iront au bureau cinq jours par semaine et utiliseront des outils de collaboration comme WebEx pour interagir avec des collègues qui travaillent à domicile et dans le monde entier. « Mais, pour l'essentiel, chaque employé de Cisco sera un travailleur hybride », a écrit Francine Katsoudas, vice-présidente exécutive et Chief People, Policy & Purpose Officer de Cisco dans un blog annonçant cette stratégie. « Cela signifie que la direction de Cisco n’imposera pas à ses salariés un nombre de jours à passer au bureau ou hors du bureau », a-t-elle ajouté.
Cisco et Google assouplissent le présentiel
L’idée de mettre en place une main-d'œuvre hybride ou à distance n'est pas vraiment nouvelle pour la firme - avant la pandémie, un tiers seulement de ses salariés travaillaient à temps plein au bureau - ni pour beaucoup d'autres grandes entreprises, mais sur ce sujet, d'autres fournisseurs de haute technologie et de nombreuses entreprises ont apporté leurs propres réponses. Par exemple, Google a récemment déclaré que 20 % de ses 135 000 employés devraient travailler au bureau, que 20 % seraient autorisés à travailler à distance, mais que 60 % seraient autorisés à travailler à distance deux jours par semaine. Microsoft et d'autres n'ont pas encore décidé de ce qu'ils allaient faire.
Dans un récent article, le Washington Post s’est intéressé à l’idée que les employés se faisaient du retour au bureau : « La plupart des employés ont décrit un environnement étrange qui ne ressemble guère à celui qu'ils ont laissé derrière eux - un monde d'interactions sociales compliquées, d'anxiétés persistantes concernant les masques et les vaccins, et de frustrations latentes à propos de politiques de travail rigides. Quant aux entreprises, elles ont évoqué la difficulté de redonner le goût de la culture de bureau à des employés qui s’étaient habitués à travailler à domicile ». Et tout le monde est concerné. Depuis le début de la pandémie de Covid-19 et l'augmentation massive du travail à distance qui en a résulté, de nombreuses entreprises sont confrontées au problème du soutien de leurs employés hybrides.
32% des employés en télétravail
Gartner a récemment déclaré que d'ici la fin de 2021, 51 % de tous les travailleurs du savoir du monde entier travailleront probablement à distance, contre 27 % en 2019, et que ces travailleurs distants représenteront 32 % de tous les employés du monde d'ici à la fin 2021, contre 17 % en 2019. Pour Gartner, les travailleurs du savoir sont ceux qui exercent des professions qui demandent beaucoup de connaissances, comme les auteurs, les comptables et les ingénieurs. Gartner qualifie de travailleurs distants, les employés qui travaillent en dehors des bureaux de leur employeur au moins un jour complet par semaine (travailleurs hybrides) ou ceux qui travaillent tout le temps à domicile (travailleurs totalement à distance). Selon Ranjit Atwal, directeur de recherche senior chez Gartner, l'impact durable du travail à distance entraîne une réévaluation de l'infrastructure IT et change les besoins en capacité de travail, puisque celles-ci doivent satisfaire aux contraintes d’un travail en tout lieu et non plus d’un travail sur site.
« Jusqu'en 2024, les entreprises seront obligées de réaliser leurs projets de transformation numérique avec 5 ans d’avance, au moins », a déclaré M. Atwal. « Ces projets devront s'adapter à un monde post-pandémie qui implique une adoption nettement plus élevée du travail à distance et des points de contact numériques », a-t-il ajouté, « Les produits et services numériques joueront un rôle important dans ces efforts de transformation numérique », a encore déclaré Ranjit Atwal. « Ce plan stratégique à plus long terme nécessite un investissement soutenu dans la mise en œuvre de la continuité technologique à distance, ainsi que de nouvelles technologies, notamment l'hyperautomatisation, l'IA et les technologies de collaboration, afin d'offrir une plus grande flexibilité dans le choix du lieu de travail », a aussi déclaré le directeur de recherche de Gartner.
La technologie au service du télétravail
« La main-d'œuvre hybride aura besoin de toutes les technologies, depuis le SD-WAN jusqu’au SASE et d’une pile de collaboration complète - comme WebEx, dans le cas de Cisco - ainsi que des meilleures options de sécurité, de WiFi et de basculement », a encore déclaré Todd Nightingale. Cisco soutiendra ces travailleurs avec des technologies de réseau, notamment des routeurs SD-WAN domestiques avec une connexion sans fil pour la sauvegarde, et le support de sécurité Umbrella de Cisco pour que les utilisateurs puissent accéder aux applications à distance en toute sécurité. Parmi les autres options possibles, on peut citer un routeur WiFi qui étend le réseau de l'entreprise et peut être géré à distance à partir du pack DNA Spaces de Cisco, par exemple. Quel que soit l'endroit où se trouvent les employés, Cisco indique qu'elle utilisera ses produits pour surveiller les performances du réseau et des applications. C’est le cas notamment d'outils comme ThousandEyes, qui offre une visibilité de bout en bout dans les domaines périphériques que les clients ne possèdent pas, comme les réseaux cloud et l'Internet.
D'autres offres, comme les passerelles Meraki et les téléphones de bureau de Cisco, sont essentielles pour aider les travailleurs distants à communiquer efficacement, quel que soit le lieu où ils travaillent ou leur secteur d'activité. « Un autre élément à prendre en compte dans le travail hybride concerne l'expérience au bureau, et de faire en sorte notamment que les salles de conférence soient des espaces de travail hybrides, de fournir un bureau moderne, des applications de conciergerie pour la réservation de bureaux et de salles de conférence pour offrir aux travailleurs distants un espace de travail moderne, s’ils le souhaitent », a déclaré M. Nightingale.