FedEx n'est pas au meilleur de sa forme. Lors de la parution de ses résultats financiers pour son premier trimestre fiscal 2018, le transporteur a fait état d'un bénéfice net de 596 millions de dollars, en recul de 16% par rapport aux 715 millions dégagés un an plus tôt. Son bénéfice net par action s'est établi à 2,51 dollars alors que les analystes l'attendaient à 3,09 dollars. Mais ce n'est pas tout, car la prévision de bénéfice par action sur l'ensemble de son exercice 2018 a aussi été réduite, entre 11,05 et 11,85 dollars contre une fourchette comprise entre 12,45 et 13,25 dollars précédemment.
Cette baisse de résultat est notamment liée à la cyberattaque du ransomware NotPetya de juin dernier qui a largement frappé son entité TNT Express en Europe. « L'impact de l‘attaque informatique contre TNT Express et les résultats inférieurs aux attentes de la division FedEx Ground ont réduit notre bénéfice du premier trimestre », a expliqué le directeur financier Alan Graf. « Nous mettons actuellement en oeuvre des plans pour atténuer l'impact de ces problèmes sur l'ensemble de l'année. » Le transporteur a même précisé l'impact financier de cette cyberattaque qui se monte à 300 millions de dollars. Un chiffrage très proche - voire identique - à ceux effectués par les autres entreprises concernées qui ont déjà communiqué sur le sujet, comme Saint-Gobain (250 millions d'euros) ou encore Maersk (300 millions de dollars).
Une turbulence financière passagère
« C'était pire que prévu », a déclaré Edward Logan Purk, analyste chez Edward Jones, lors d'une interview sur les dommages financiers causés par la cyberattaque. « C'est un très gros chiffrage qu'ils ont révélé. Mais au bout du compte, cela entraîne surtout un manque à gagner et la réduction des prévisions de bénéfice. Vous retirez cet événement et je pense toujours qu'il y a une machine bien huilée qui a encore beaucoup de valeur à long terme. »