Le cybergang Lockbit a faim de rançons. Après avoir en début de mois chiffré des données de Thales, demandé une rançon et menacé de publier des informations volées - ce qu'ils ont fait mi-janvier - des cybercriminels ont encore utilisé ce ransomware, cette fois à l'encontre du ministère de la Justice. Comme à l'accoutumée, un décompte est effectué qui, s'il arrive à terme, donnera alors l'occasion aux malfaisants de mettre en ligne des documents de cette administration. La deadline a été fixée au 10 février 2022 à 11h20, indique le post des pirates.
A ce stade, la nature et le volume des documents volés, puis chiffrés et faisant l'objet de cette rançon n'ont pas été précisés. « Le ministère de la Justice a pris connaissance de l’alerte, et s’est immédiatement organisé pour procéder aux vérifications nécessaires, en lien avec les services compétents dans ce domaine », nous a expliqué un porte-parole du ministère.
La Justice française déjà dans le viseur des cyberpirates
Ce n'est pas a première fois que la Justice française est visée par des cyberattaques. En septembre 2020, le procureur de la République, Rémy Heitz, ainsi que plusieurs magistrats du pôle national financier dont la juge d'instruction Aude Buresi travaillant sur des dossiers sensibles (affaire libyenne/Nicolas Sarkozy, Société Générale/Kerviel...) ainsi que des avocats spécialisés avaient été pris pour cibles. A l'époque, il s'agissait d'une vaste campagne de spear phishing couplée à des trojans.