Un rachat qui tombe à l'eau. Après avoir multiplié les sources de financement ces dernières années (introduction en bourse, levées de fonds, augmentation de capital...), la société française Kalray qui avait réussi à renaitre de ses cendres en 2014 n'est pas parvenue à réaliser son dernier rêve. En l'occurrence mettre la main sur la start-up israélienne Pliops avec qui il avait pourtant annoncé en juin dernier être entré en négociation exclusive. Le concepteur de puces MPPA (Massively Parallel Processor Array) pour le marché des systèmes embarqués et des baies de stockage a ainsi prévenu de l'arrêt des négociations avec Pliops. « Les conditions économiques, notamment l’évolution des marchés financiers, n’étaient pas favorables pour finaliser un rapprochement capitalistique créateur de valeur pour les actionnaires. »
Bien que ce projet d'acquisition échoue, les deux sociétés sont cependant prêtes à nouer un accord commercial dont les contours restent cependant à définir. Il pourrait s'agir de proposer une offre associant d'une part l'architecture MPPA de Kalray avec celles de Pliops. Pour rappel la jeune pousse a développé une carte PCIe XDP (Extreme Data Processor) équipée d’un PSP (Pliops Storage Processor) travaillant avec les GPU et les DPU pour soulager les contrôleurs dédiés des serveurs et baies de stockage. Plus récemment, elle a également ajouté trois services de données - en mode bloc - qui viennent se greffer à sa plateforme accélératrice XDP pour améliorer les performances et le temps de réponses des applications.
Un gros contrat dans les tuyaux
En attendant, Kalray indique se concentrer à court terme « sur la bonne exécution de sa feuille de route afin de saisir les nombreuses opportunités offertes pour la demande croissante pour des solutions distruptives de traitement des données. » La société anticipe un chiffre d'affaires en très forte progression au second semestre par rapport au premier sans préciser sa prévision pour l'ensemble de son exercice en cours. En 2023, Kalray a réalisé 26 M€ de revenus, loin de son objectif de 100 M€ d'il y a quelques années. Mais le groupe estime toutefois avoir les bonnes cartes en main pour y parvenir avec un prochain « jumbo contrat » avec un « acteur américain majeur » portant sur l'utilisation de sa dernière génération de carte d'accélération TC4 dans un nouveau produit de ce mystérieux fournisseur.