"Dans le secteur des télécommunications, l'utilisation croisée par Orange, de ses bases de clientèle entre les marchés du mobile et du haut débit ne paraît pas, de prime abord, pouvoir distordre la concurrence à elle seule", explique l'Autorité de la concurrence dans un communiqué. Toutefois, la commercialisation d'offres de convergence de la part Orange présenterait des risques pour la concurrence, et mériterait une attention "au cas par cas". L'autorité estime en effet que la généralisation des offres de convergence risque d'accroître les coûts de changement d'opérateur pour le consommateur, en partie à cause des longues durées d'engagement imposées par les opérateurs.
Par ailleurs, ces offres de convergence présentent selon elle un risque de verrouillage pour les foyers. "Lorsqu'un foyer dispose d'un abonnement Internet haut débit et de plusieurs abonnements mobiles, les avantages techniques ou tarifaires des offres de couplage et de convergence incitent ses membres à migrer vers le même opérateur pour tous leurs besoins. Or ce mouvement a de fortes chances d'avantager mécaniquement les opérateurs qui disposent des meilleures parts de marché". Face à ces risques de verrouillage, l'Autorité de la concurrence préconise l'adoption, par les opérateurs ou via la législation, de mesures favorables aux consommateurs, notamment sur la durée d'engagement et les conditions de réengagement.
Bouygues Telecom fut en mai 2009 le premier opérateur en France a lancer une offre quadruple play avec son forfait Ideo. Orange ne lui a pas encore emboîté le pas, mais le premier opérateur national étudie le lancement d'une offre concurrente.