Pour la partie logicielle, Ubuntu indique que l'interface ne repose pas sur des applications - sans doute parce qu'il en a très peu à offrir - et propose à la place des panneaux thématiques appelés « Scopes », un peu comme sur les Windows Phone avec leurs tuiles. Pour accéder aux actualités, à la musique, aux vidéos, aux contacts, et lieux d'intérêt, l'utilisateur fait défiler les « Scopes » sur l'écran « sans avoir à plonger dans des applications traditionnelles ». Les utilisateurs Android pourraient souligner ici qu'ils connaissent bien le principe des écrans personnalisés qui fonctionnent de la même façon. Cela dit, Canonical promet des applications Facebook, Twitter, Dropbox, Evernote, et Amazon, entre autres. Certaines seront des applications natives Ubuntu, et d'autres des apps HTML5. Ceux qui sont tentés par le mobile sont invités à guetter les ventes flash qui seront annoncées cette semaine via les pages Twitter, Facebook et Google+ d'Ubuntu.
Le mobile de Canonical est loin de l'Ubuntu Edge haut de gamme présenté puis abandonné en 2013, faute de souscripteurs. Alors que l'Ubuntu Edge avait cette capacité étonnante de faire tourner une version desktop complète de Linux, l'Aquaris E4.5 se positionne sur le marché très différent des mobiles à bas coût, où il veut concurrencer le Moto G, ou les mobiles Lumia bon marché tournant sous Firefox OS. La bataille pour convaincre les acheteurs ne va pas être facile, mais cette étape du lancement est un moment important pour Canonical, puisque c'est la première fois que l'entreprise de Mark Shuttleworth fait son entrée sur le marché des mobiles.