Le pôle SCS travaillera avec le MIT autour du développement durable
Le pôle de compétitivité Solutions communicantes sécurisées (SCS) situé en région Paca a signé cette semaine un partenariat avec le Mobile Experience Lab du MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston. Suite à ce partenariat, des équipes mêlant des chercheurs des deux entités travailleront sur les apports des TIC mobiles au développement durable sous ses trois aspects (environnemental, social et économique).
Pour commencer, durant les six prochains mois au moins, le pôle SCS et le MIT vont explorer les pistes de recherche dans ces domaines. Ils profiteront également de ce délai pour étudier certains sujets sensibles tels que les moyens financiers et la propriété intellectuelle des résultats des recherches. Les travaux menés par le pôle SCS tout comme ceux conduits par le Mobile Experience Lab du MIT concernent les technologies de communication mobile. La collaboration des deux entités concernera les usages de ces dernières pour le développement durable dans ses trois volets. Cela pourrait inclure les soins à domicile, les transports urbains, la ville durable, etc.
Pourquoi pas un nouveau laboratoire d'usages sur la métropole marseillaise
« Je suis allé présenter le pôle de compétitivité et ses projets collaboratifs au MIT il y a dix-huit mois, raconte Pierre Distinguin, directeur de la prospection pour l'agence économique Provence Promotion. J'ai évoqué les grandes entreprises comme STMicroelectronics, qui travaille sur les technologies sans contact, mais aussi les nombreuses start-up qui évoluent autour du NFC (Near field communication) ou de la cryptographie à base de jet d'encre. » SCS s'appuie aussi sur le Paca Mobile Center de Marseille, l'unique centre de tests de compatibilité et de contenu pour téléphones portables d'Europe, etc. Le partenariat pourrait déboucher sur un nouveau laboratoire d'usages dans la métropole marseillaise, cofinancé par le pôle SCS et le MIT au profit de projets pour des applications en région mais à vocation mondiale.
« Nous avons été séduits par le cadre dynamique de la région, confie de son côté, Federico Casalegno, directeur du Mobile Experience Lab du MIT. La recherche au MIT est très pragmatique et raccourcit les distances entre la recherche avancée d'un côté, et le prototypage sur le terrain et le travail avec l'entreprise, de l'autre. Nous ne voulons cependant pas imposer notre démarche au pôle SCS, mais collaborer avec eux et créer un lien étroit entre la réalité de la région Paca et nous. »
L'assistance aux personnes âgées ou la ville durable
[[page]]« Autour de chaque thème spécifique, il s'agira d'améliorer l'expérience des usagers, de dessiner les technologies au service des hommes et des sociétés, au service du lien social. Et bien sûr, nous voyons le développement durable du point de vue de l'énergie, de la consommation des ressources, mais aussi beaucoup sous l'angle de la 'société durable' avec une approche sociale liée entre autres à l'impact des NTIC sur la transformation économique. »
Parmi les thématiques envisagées, Federico Casalegno évoque l'assistance aux personnes âgées ou de la participation des citoyens à la gestion des biens publics, par exemple. « Mais on ne peut pas promouvoir des villes ou des bâtiments durables si les usagers ne participent pas, rappelle le responsable du laboratoire. Notre rôle sera aussi de leur donner des instruments de compréhension et d'action pour un comportement durable. Notre approche consiste à mettre au point des prototypes qui peuvent fonctionner rapidement pour leur faire manipuler et identifier les usages. Nous souhaitons également créer des systèmes d'apprentissage collectifs. »
Le partenariat n'a que quelques jours, mais le responsable du laboratoire du MIT évoque déjà des idées possibles de projets qui pourraient s'y développer. Une maison connectée et durable, par exemple. Il évoque aussi une province d'Italie qui a demandé au MIT de développer un système pour éviter les trop nombreux accidents de la route mortels à la sortie des boîtes de nuit. « Nous avons créé des bracelets qui analysent le taux d'alcool des jeunes, qui envoient des messages à une liste d'amis dans leur réseau social. Un système de covoiturage permet de venir les chercher. »