Le nombre de défaillances d'entreprises a été historiquement bas en France en 2021. Selon les données publiées par Altares, seules 28 371 sociétés ont fait l'objet d'une procédure de sauvegarde ou de liquidation judiciaire l'an dernier, soit 11,8% de moins qu'en 2020 et même 45% de moins qu'en 2019. Il s'agit du niveau le plus bas atteint par le nombre de procédures collectives au cours des 35 dernières années. Ce record témoigne de l'efficacité des aides de l'Etat tout au long des 12 derniers mois, indique le producteur de l'étude. Preuve en est que leur arrêt progressif, qui s'ajoute aux difficultés d'approvisionnement en matières premières et à l'envolée des prix fragilisant les trésoreries des entreprises, a entraîné une remontée importante du volume de défaillances au quatrième trimestre 2021.
Par secteurs d'activité, les baisses les plus conséquentes ont été enregistrées dans les cafés, hôtels, restaurants (-36,8%), les services aux particuliers (-17,6%), le commerce (-13,5%), l'industrie (-12,5%), les services aux entreprises (-7%), l'information et la communication (-5,6%), le transport et la logistique (-5,1%), ainsi que les activités financières et d'assurance (1,9%). Il n'y a guère que dans l'agriculture (+9,1%) et la construction (+0,4%) que le nombre de défaillance a progressé.
753 défaillances pour les acteurs des nouvelles technologies
En compilant les données concernant les acteurs de l'informatique, de la bureautique et des télécoms, dispersées dans les grands secteurs d'activité précités, on s'aperçoit qu'ils ont nagé à contre-courant du reste des entreprises françaises. Les chiffres qui ont été fournis par Altares à Distributique montrent en effet que le nombre de procédures de sauvegarde et de liquidation judiciaire dont ils ont fait l'objet l'an dernier a progressé de 4% pour s'établir à 753. En 2020, pourtant, il avait accompagné la tendance globale avec une baisse de 31,63% contre 40% pour la population générale des entreprises.
L'an dernier, ce sont les sociétés de la catégorie « programmation informatique » qui ont subi le volume de procédures de sauvegarde et de liquidation (252) le plus important, suivies de celles de la catégorie « conseil en logiciels et systèmes informatiques » (173). Les volumes ont été beaucoup plus limités pour d'autres métiers comme le « Traitement de données, hébergement et activités connexes » (44), la « Réparation d'ordinateurs et d'équipements périphériques » (40), le « Commerce de gros (commerce interentreprises) d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels » (39), ou encore celui de « l'édition de logiciels applicatifs » (38). Ces chiffres sont relativement stables par rapport à 2020.