Avec les premiers déploiements commerciaux - limités - attendus en 2019, les opérateurs des futurs réseaux mobiles 5G doivent pouvoir compter sur les équipementiers et les fabricants de smartphones pour démarrer sans tarder leurs tests. Principal fournisseur de composants pour les terminaux mobiles, Qualcomm, qui a annoncé son modem 5G Snapdragon X50 en octobre dernier, n’a pas trainé pour convaincre les opérateurs fabricants de rallier sa plateforme. AT & T, British Telecom, China Telecom, China Mobile, China Unicom, Deutsche Telekom, KDDI, KT Corporation, LG, NTT DOCOMO, Orange, Singtel, SK Telecom, Sprint, Telstra, TIM, Verizon et Vodafone Group ont communiqué qu’ils conduiront avec Qualcomm des essais reposants sur la norme 3GPP version 15 de la 5G NR, présentée lors du dernier au MWC.
Ces tests ne sont bien sûr pas exclusifs et des essais sont également programmés avec d’autres fournisseurs de composants pour mobile, pour une question d’interopérabilité. Parmi, ces opérateurs on retrouve Orange qui a détaillé mercredi dernier son programme 5G avec des expérimentations grandeurs natures à Lille et Douai de mi-2018 à mi-2019. En France, ce sera la bande des 3,5 GHz qui sera réservée à la 5G. Qualcomm précise dans un communiqué de presse que « son modem 5G Snapdragon X50 a été sélectionné pour être utilisé lors d’essais 5G NR dans les fréquences inférieures à 6 GHz et millimétriques (mmWave) ». Rappelons que la puce modem X50 supporte en sus la 4G.
Samsung et Apple font bande à part
Le fournisseur californien indique par la même occasion que les principaux fabricants de terminaux vont également utiliser sa puce NR Snapdragon X50 pour concevoir des prototypes, aussi bien smartphones que tablettes et PC portables toujours connectés. Parmi ces compagnies, on peut citer : Asus, HMD Global (Nokia mobiles), HTC, LG, Netgear, Oppo, Sierra Wireless, Sony Mobile, Xiaomi et ZTE. « Les essais mobiles 5G NR utiliseront la plate-forme de test mobile 5G et le design de référence pour smartphone de Qualcomm », indique le communiqué de presse du fournisseur. On ne trouve pas Samsung parmi ces derniers, ni Apple qui semble avoir décidé de se passer des services de Qualcomm au profit d’Intel pour ses prochains terminaux.
La 5G NR semble donc bien partie pour arriver plus vite que prévue alors que la norme finale pilotée notamment par Ericsson n’a pas encore été définitivement validée. La 5G représente de gros enjeux – financiers et commerciaux – pour les opérateurs mobiles comme pour les équipementiers et les fabricants de terminaux. Les opérateurs cherchent à dépasser le marché initial de la 4G en travaille sur des usages verticaux exploitant certaines technologies 5G comme la faible latence, la topologie cloud radio et cloud cœur et la virtualisation des couches pour proposer une microsegmentation.
Seconde OPA refusée
Signalons pour conclure, que Qualcomm profite de cette salve d’annonces pour indiquer qu’elle refuse de nouveau l’OPA de Broadcom, malgré la revalorisation de son offre. Le conseil d’administration du californien a en effet « rejeté à l'unanimité la proposition non sollicitée de Broadcom d’acquérir toutes les actions en circulation de Qualcomm au prix de 82,00 $ l'action (60,00 $ en espèces et 22,00 $ en actions Broadcom) ».