Tor, réseau informatique qui permet de rendre anonyme les connexions et de surfer en toute confidentialité, voit arriver un nouveau concurrent. Le MIT et l’EPFL travaillent sur Riffle, un réseau qui pousse plus loin que Tor le niveau de protection de l’anonymat de ses utilisateurs. Dans son annonce, le MIT explique qu’une vulnérabilité découverte récemment dans Tor a poussé les chercheurs à élaborer un concept pour renforcer l’anonymisation des connexions. Le concept est décrit dans un rapport co-écrit par Bryan Ford, professeur associé à l’EPFL et responsable d’un programme de recherche de 12 ans focalisé sur la confidentialité des données.
Encore en phase d’expérimentation, Riffle repose sur plusieurs techniques de chiffrement déjà connues, mais combinées d’une façon décrite comme inédite. Ce réseau fait appel à une technique de remaniement des informations communiquées. Le cœur du système est une série de serveurs, nommée mixnet. Chaque serveur permute l'ordre des signaux reçus avant de les transférer au suivant. En outre, chaque serveur du mixnet supprime uniquement une couche de cryptage. De la sorte, seul le dernier serveur connaît la destination finale d'un message, lit-on dans l’annonce du MIT. En plus de garantir l’anonymisation des connexions, Riffle serait en mesure d’utiliser la bande passante plus efficacement et offrirait des vitesses de transfert dix fois plus rapide que les réseaux anonymes actuels.
Le MIT et l'EPFL travaillent sur un réseau 10 fois plus rapide que Tor
Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology et de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ont conçu Riffle, un prototype de réseau sécurisé et anonyme qui pourrait s'avérer dix fois plus rapide que les réseaux actuels comme Tor.