Un algorithme qui pourrait bien ressembler à la boite de Pandore. Décidée à décortiquer le fameux algorithme d'admission post-bac (APB) permettant de valider - ou pas - les choix d'orientation des lycéens en fin de terminale, l'association Droit des lycéens touche au but. Cette dernière vient ainsi de recevoir la bénédiction de de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) qui l'a informé en fin de semaine qu'elle était bien en droit de demander au ministère de l'Education nationale de lui transmettre le code source d'APB.
Une fois en sa possession, l'association compte bien éplucher le code dans ses moindres recoins afin de mettre à jour son fonctionnement pour mettre en lumière certains aspects jugés obscurs et notamment le fameux et non moins contesté « tirage au sort » venant départager les trop nombreux candidats voulant s'inscrire à une filière non sélective. « La plateforme aurait, selon les affirmations du demandeur non contestées par l’administration, également une finalité de sélection des candidats par tirage au sort pour l’inscription dans les filières pour lesquelles l’effectif des candidatures excède les capacités d’accueil. Il serait procédé à une telle sélection au moyen de l’algorithme auquel les documents sollicités se rapportent », peut-on lire dans un avis de la Cada.
Le tribunal administratif en dernier recours
L'association Droits des lycéens compte ainsi se pencher dès que possible sur le coeur de l'algorithme APB. Sous réserve toutefois que le ministère de l'Education Nationale daigne lui transmettre. En cas de refus, l'association a en tout cas prévu le coup : « Si le ministère ne nous communique pas ce code source, nous pourrons nous appuyer sur cet avis de la CADA pour l'obliger à le faire devant un tribunal administratif », a prévenu Clément Baillon, président de Droits des lycéens à notre confrère Le Monde.