En 2019, le marché mondial de l’infrastructure as a service, ou IaaS, a atteint 44,5 milliards de dollars, soit une progression de 37,3% par rapport aux 32,4 milliards de dollars générés en 2018, selon un récent rapport du cabinet Gartner. Sur ce terrain, Amazon reste évidemment bien loin devant ses poursuivants. En un an, son chiffre d’affaires a augmenté de 29% à près de 20 Md$, soit 2 fois et demi celui de son premier rival, Microsoft. Amazon Web Services (AWS) s’octroie ainsi 45% des parts du marché IaaS. Cette part s’est pourtant réduite par rapport à 2018 où il détenait encore 47,9% du marché IaaS. Ses 4 poursuivants en ont tous profité.
Derrière lui, Microsoft détient 17,9% des parts (contre 15,6% un an plus tôt) avec son cloud public Azure et un chiffre d’affaires de 7,95 Md$ qui a progressé de 57,8%. En 3ème place, Gartner place le Chinois Alibaba, avec 9,1% de parts et un chiffre d’affaires passé de 2,5 Md$ en 2018 à 4 Md$ en 2019 soit une progression de 62,4%. Google n’arrive qu’à la 4ème place avec 5,3% de parts et 2,365 Md$ de chiffre d’affaires, mais en enregistrant une progression de 80,1% par rapport au chiffre d’affaires de 2018 (1,3 Md$). Enfin, en 5ème position, l'étude place un 2ème opérateur chinois, Tencent, avec 2,8% de parts et un chiffre d’affaires de 1,232 Md$ qui a doublé par rapport à 2018.
IaaS + PaaS = Oracle dispute la 4ème place à Tencent
En ajoutant au marché IaaS celui du PaaS, Platform as a service, Gartner étudie le marché du CIPS (cloud infrastructure & platform services) dont il évalue le chiffre d’affaires à 63,4 Md$ en 2019, contre 44,6 Md$ en 2018. Aux 3 premières places, on trouve également AWS, Microsoft et Alibaba. Tandis que Tencent et Oracle se disputent la place suivante avec 2,8% de parts de marché chacun. Arrivé tard sur le marché du cloud public, Oracle a régulièrement ajouté des services à son PaaS. Ce dernier est notamment utilisé par le Cern pour explorer ses données de contrôle.
« Il continuera à y avoir une poussée des dépenses dans le cloud suite au coronavirus », commente Sid Nag, vice-président recherche chez Gartner qui signe le rapport. « Lorsque les entreprises ont été contraintes de déplacer leurs applications vers le cloud public en raison de la pandémie, elles en ont mesuré les avantages et il est peu probable qu'elles changent de cap ». Par la suite, les DSI ont reconnu qu’elles n’avaient pas besoin de ramener les charges de travail sur site, ce qui augmentera encore les dépenses dans le cloud, poursuit-il en ajoutant que cela générera de nouvelles applications autour de la collaboration dans le cloud, cette dernière intégrant des technologies telles que la réalité virtuelle et les expériences vidéo immersives.