Le différend entre France Télécom et le gouvernement libanais à propos de Cellis (FTML), l'opérateur mobile libanais, dont le Français avait la concession devrait finalement trouver un terme. Le Tribunal arbitral de l'ONU saisi en 2002 par les deux parties en vertu de la convention franco-libanaise d'encouragement et de protection réciproque des investissements et des règles arbitrales vient en effet de faire droit aux demandes de France Télécom et a fixé à 266 M$ le montant qui devrait être versé à l'opérateur.
En 2001, le contrat BOT (Build, Operate and Transfer) de FTML (France Télécom Mobiles Liban) a été résilié par anticipation et le gouvernement libanais a lancé un appel d'offres international pour l'exploitation de ses réseaux de téléphonie mobile. Orange n'ayant pas été retenu suite à cet appel d'offres, le gouvernement libanais aurait dû indemniser France Télécom. En fait, après des tractations houleuses, il a été jusqu'à demander 300 M$ à l'opérateur, en l'accusant notamment d'avoir dépassé son quota d'abonnés.
Outre les 266 M$ attribués à l'opérateur, le Tribunal arbitral a estimé que FTML n'était pas redevable des 300 millions de dollars réclamés à ce titre. Reste maintenant à savoir si le Liban, endetté de plus de 30 Md$, pourra s'acquitter de cette somme, ou si une solution de « compromis » pourra être trouvée entre France Télécom et les autorités libanaises. France Télécom est notamment présent dans la région de sa filiale égyptienne Mobinil et de ses filiales jordaniennes Jordan Télécom et Mobilecom. Un rapport du Sénat estime à 270 M¤ les sommes investies par l'opérateur historique au Liban.