Le gouvernement japonais joue le protectionnisme. Selon Reuters, la troisième puissance économique mondiale va restreindre les possibilités d’investissements étrangers dans les entreprises japonaises présentes dans une vingtaine de secteurs des industries informatiques et des télécommunications. « Au vu de l'importance accrue d'assurer la cybersécurité ces dernières années, nous avons décidé de prendre les dispositions nécessaires, en ajoutant en particulier la fabrication de circuits intégrés, dans le but d'empêcher comme il se doit une situation qui porterait gravement atteinte à la sécurité du Japon », expliquent conjointement les ministères des Finances, du Commerce et des Communications.
Les entreprises japonaises des secteurs de l’aéronautique, du nucléaire ou de l’armement sont déjà sous cette protection légale. Les investisseurs étrangers doivent informer le gouvernement de leurs parts dans ces entreprises et se soumettre à une inspection s’ils prennent plus de 10% du capital d’une société cotée en bourse, ou s’il investissement dans une société non cotée. Parmi les industries IT qui seront désormais soumises à cette loi, qui leur sera élargit à partir du 1er août, figurent les secteurs des semi-conducteurs, du progiciel, des logiciels embarqués, des cartes mémoires, etc.
Si le gouvernement considère que l’investisseur ne répond pas à ses critères, ce dernier peut être obligé de renoncer totalement à son projet de participation. Cette décision intervient alors que le président américain Donald Trump rencontrait le Premier ministre Shinzo Abe en début de semaine.