Le plan santé 2022 du gouvernement continue d’avancer quoiqu’il arrive. Après la généralisation du dossier médical partagé, il y a un an, c’est maintenant le Health Data Hub qui est officiellement créé. Ce système de base de données et de services liés doit permettre de croiser les bases de données de santé disponibles (Système national des données de santé, données des hôpitaux, de la médecine de ville, tec.) et faciliter leurs utilisations par toutes les différentes équipes de recherche et de développement tout en offrant une sécurité totale et un respecte de la vie privée de ses usagers.
C’est là que le bât blesse. Depuis sa promulgation, le 24 juillet dernier, dans la loi relative à l’organisation et la transformation du système de santé, dont l’article 41 le définit, le GIP Plateforme de données de santé (le Health data hub) fait débat dans le secteur. Car la première phase de déploiement de ce hub repose sur un hébergement dans le cloud de Microsoft. Ce dernier a été certifié hébergeur de données de santé en France il y a un an également. Contrairement au Français OVH à l’époque, qui n’a donc pas été sélectionné. Microsoft étant soumis au Cloud Act, pas sûr que cette initiative soit totalement conforme au RGPD européen.
19 projets déjà lancés
« D’ici quelques semaines, la plateforme technologique sera ouverte aux premiers projets et un premier catalogue de bases de données sera mis à disposition des chercheurs, mais aussi des associations de patients et citoyens, des institutions, des start ups, et des différentes parties prenantes du secteur de la santé », note le ministère des Solidarités et de la Santé dans un communiqué. « Cette plateforme bénéficie d’un haut degré de sécurité et ne pourra conserver que des données non nominatives » insiste-t-il.
Quelques projets - 19 selon Le Monde - ont déjà été sélectionnés. Notamment sur le parcours de soin après un infarctus, un projet pour définir des schémas thérapeutiques efficaces pour le sarcome. Ce Hub de données de santé s’inscrit également dans le plan IA lancé à la suite de la publication du rapport Villani. Croyant beaucoup dans l'intelligence artificielle dans le domaine de la santé, le président de la République, Emmanuel Macron, affirmait il y a un an que « nous avons les moyens de devenir un champion de l'intelligence artificielle en santé pour la médecine et la prévention ».