L'actualité marquante et tragique de ces derniers jours n'empêche pas le gouvernement d'avancer sur d'autres sujets que ceux liés à la sécurité intérieure et extérieure. Ainsi, il vient de s'atteler à la mise en oeuvre d'un des 34 projets faisant partie du plan Nouvelle France Industrielle, cher au président de la République François Hollande. A savoir en l'occurrence celui relatif à la Médecine du futur autour duquel sont impliqués plusieurs poids lourds du gouvernement : la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, ainsi que le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon.
« Le rythme du progrès médical connaît une accélération sans précédent. La France y contribue très largement : nos médecins, nos chercheurs, nos industriels sont à l’origine de nombreuses premières mondiales et innovations de rupture, qui participent directement à l’émergence de la médecine de demain », peut-on lire dans un communiqué. Après une première réunion d'un comité de pilotage présidé par l'ancien président de l'Inserm André Syrota et le PDG de Sanofi Pasteur, Olivier Charmeil, 4 axes de réflexion ont été précisés portant sur la médecine personnalisée ou de précision, la médecine connectée, la médecine réparatrice et leurs impacts sur l'organisation des soins.
Des propositions de projets industriels dans les tuyaux
Une feuille de route va être présentée aux ministres concernés d'ici fin mars 2016 intégrant notamment « des propositions de projets industriels et des possibilités de consortia d’industriels pour lancer des actions pilotes ou pérennes sur des thématiques prioritaires » et « une identification des verrous financiers, fiscaux, réglementaires et administratifs à lever pour permettre de libérer l’innovation dans le domaine de la santé, et pour favoriser le développement de filières françaises sur les secteurs de la médecine de demain. »