Deux ministres, Arnaud Montebourg pour le redressement productif et Fleur Pellerin pour les PME et le numérique ont présenté un plan concernant le secteur des télécoms. Point fort du dispositif, un observatoire va se mettre en place pour vérifier les investissements et les déploiements des opérateurs dans les mobiles.
Free est clairement visé. Le gouvernement veut vérifier qu'il tient bien les engagements pris en échange de sa licence. Il indique que l'itinérance ne saurait se concevoir que de manière transitoire. Début 2013, le gouvernement devrait d'ailleurs annoncer d'autres règles en matière d'itinérance, de mutualisation et de couverture du territoire.
L'emploi d'abord
Mais l'avertissement vaut aussi pour les trois autres et pour le secteur en général, toute ouverture de marché ne peut se faire au détriment de l'emploi. Or, Bouygues et SFR sont engagés dans des plans de réduction d'effectifs. On sait que France Télécom a souligné la semaine passée avoir engagé un plan de recrutement. Ils sont déjà très attentifs.
Autre volet, déjà mis en valeur par les pouvoirs publics, celui de la 4G, son ouverture plus rapide permettra là encore de développer des emplois. Des fréquences 2G pourrait être affectées à la 4G, des précisions seront apportées début 2013. Seul Bouygues Télécom est en faveur de ce passage de fréquences 2G en 4G.
Il n'est plus question des centres d'appel. Au mois de juillet pourtant le ministre du redressement productif voulait obliger les opérateurs à rapatrier leurs centres installés en offshore. L'idée n'est pas totalement mise sous le boisseau, mais aucune solution réaliste n'a été trouvée.