Le Fonds stratégique d'investissement va miser sur les éditeurs de logiciels
Les éditeurs de logiciels présentant un fort potentiel vont pouvoir soumettre des dossiers de financement au Fonds stratégique d'investissement (FSI) constitué par l'Etat et la Caisse des Dépôts fin 2008.
Créé pour soutenir les PME de croissance, le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a inscrit les acteurs du logiciel au nombre des industries innovantes qu'il veut soutenir. Il vient d'annoncer, conjointement avec l'Afdel, association française des éditeurs de logiciels, un partenariat pour établir les enjeux du secteur et favoriser une mise en relation avec les entreprises intéressées. Ce fonds, constitué fin 2008, intervient en fonds propres avec des prises de participation directes dans les entreprises. Détenu à 49% par l'Etat et à 51% par la Caisse des Dépôts, il dispose de 20 milliards d'euros d'actifs dont 6 milliards de liquidités immédiatement mobilisables.
Pour Loïc Rivière, délégué général de l'Afdel, l'engagement du FSI aux côtés des éditeurs de logiciels constitue « le début de quelque chose d'exceptionnel ». Il rappelle que la problématique de financement est cruciale dans le processus de développement des éditeurs : « investir pendant trois ans en R&D suppose des fonds conséquents ».
L'objectif du FSI consistera à prendre des parts minoritaires dans des entreprises présentant un fort potentiel. Plusieurs dossiers d'éditeurs figurant parmi les cinquante premiers du logiciel en France lui ont déjà été transmis par l'Afdel. Il s'agit notamment de sociétés ayant « une problématique de croissance externe, voire de développement à l'international », précise Loïc Rivière.
Le montant minimum d'investissement du FSI dans les entreprises pourrait s'élever à 5 M€. Les dossiers correspondants à des besoins d'investissement d'un montant inférieur devraient être redirigés vers France Investissement.
Il est prévu que les participations du FSI soient limitées dans le temps, à moyen et long terme. L'Afdel compte transmettre par courriel une information sur ces possibilités de financement à 500 éditeurs de logiciels français pour leur suggérer de faire remonter leurs projets de développement.