Selon le New York Times, qui a révélé l'incident samedi, la gravité de la cyber-attaque contre le FMI n'a pas encore été évaluée. Cependant, comme le fait remarquer le quotidien new-yorkais, le FMI, organisme chargé de gérer les crises financières à travers le monde, est « le dépositaire d'informations hautement confidentielles sur l'état financier de nombreux pays. »
Selon le journal, qui tient ses informations de hauts fonctionnaires dont il a préservé l'anonymat, l'attaque s'est étalée sur plusieurs mois. Le personnel et le conseil d'administration du FMI en ont été informés mercredi dernier et un porte-parole du FMI a confirmé au journal que le fonds monétaire menait une enquête sur un « incident ». Celui-ci s'est refusé à donner davantage de détails, précisant simplement que l'institution demeurait « pleinement opérationnelle. »
Pas encore de détails sur les informations ciblées
Toujours sous couvert de l'anonymat, un fonctionnaire du FMI a déclaré au New York Times que l'intrusion dans les systèmes du FMI était « majeure. » L'incident n'a apparemment rien à voir avec l'arrestation, le mois dernier à New York, de Dominique Strauss-Kahn, l'ancien patron du FMI, accusé d'avoir agressé sexuellement une femme de chambre de l'hôtel Sofitel. Le piratage semble également sans rapport avec l'intrusion dans les serveurs de RSA Security, et la compromission de son système d'accès SecurID, rapporte le Times.
Les systèmes informatiques du FMI contiennent des documents relatant les discussions entre le FMI et des dirigeants nationaux au sujets des négociations de plans de sauvetage internationaux. « De la dynamite politique,» selon un fonctionnaire de l'organisation internationale. Pour l'instant, comme le fait remarquer le quotidien new-yorkais, le Fonds ne sait pas vraiment à quelles informations les pirates ont pu avoir accès. Le FMI n'a pas émis non plus d'hypothèse sur ceux qui pourraient être à l'origine de l'attaque.