Depuis début mars 2015, Robert Eusèbe a rejoint le cabinet d'ingénierie en BTP, environnement et industrie Ingerop en tant que Directeur des Services Numériques. DSI emblématique de la chaîne de télévision Arte France depuis douze ans, il revient ainsi à ses premières amours, l'industrie. Ingénieur diplômé du CESI, il a en effet débuté sa carrière en 1983 comme chef de projet chez Air liquide. Il a également été de 1990 à 1996 responsable du domaine informatique industrielle chez Crown Packaging puis, jusqu'en 2002, RSSI et responsable décisionnel d'Holcim. Et, de 2002 à mars 2015, il a donc été DSI d'Arte.
« Quand je suis arrivé en 2002, il s'agissait de gérer une informatique logistique, de support : la messagerie, les applications métier, etc. » se souvient Robert Eusèbe. Son rôle a évidemment beaucoup évolué au fil des douze années. Il a ainsi contribué, sous la présidence de Jérôme Clément, au lancement des sites web, à la VoD d'abord pour le public puis sous forme de services pour les professionnels. Le service Arte+7 est emblématique de la transformation numérique de la chaîne. Robert Eusèbe souligne : « désormais, c'est le spectateur qui décide où, quand et sur quel terminal il va regarder son émission. »
Les évolutions techniques ont été la base de la transformation. « En 2002, les programmes étaient enregistrés sur des cassettes et seules la dématérialisation -avec un programme sous forme de fichier informatique- a permis toutes ces applications » indique-t-il.
En route vers la transformation numérique
Malgré tout, au bout de douze ans, et après le départ de Jérôme Clément, « les projets étaient moins nombreux et moins innovants » regrette Robert Eusèbe. Il a donc « regardé le marché » à la recherche d'une autre entreprise où la transformation numérique pourrait être menée, sans a priori sur le secteur.
« Si, dans les médias, la transformation numérique est globalement derrière nous, ce n'est pas le cas dans d'autres secteurs, notamment dans l'industrie où elle est encore en devenir » juge-t-il. Il est donc revenu à ses premières amours en intégrant Ingerop.
En tant que directeur des services numériques, il aura d'abord à optimiser les processus internes. Bien entendu, cela reposera sur de nouveaux outils collaboratifs. Il s'agira également de développer « l'idée de groupe » dans un cabinet où chaque filiale est assez autonome, d'autant que la croissance externe n'est pas exclue, surtout à l'international. Enfin, le cabinet devrait travailler sur de nouveaux services encore à imaginer pour Internet des Objets, les Smartcities, la transition énergétique et d'autres sujets innovants.