Le congrès américain mandate l'EPA pour étudier la consommation
Le gouvernement fédéral vient de charger l'agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA ou Environmental Protection Agency), notamment connue pour son label "Energy Star", d'une étude sur la croissance des besoins en énergie des grands datacenters informatiques. D'ici la fin du premier semestre 2007, l'agence devra faire le point sur la consommation des datacenters, analyser les bénéfices des dernières générations de puces et de serveurs en terme d'économies d'énergie et quantifier les gains que pourraient tirer les datacenters en adoptant ces dernières technologies. Parmi les points demandés par le congrès figurent ainsi l'intérêt de remplacer les générateurs de secours par des piles à combustibles, mais aussi une analyse de l'impact des datacenters sur la grille de distribution et de production d'énergie aux Etats-Unis.
En fait, c'est un état des lieux complet de l'efficacité énergétique des serveurs mais aussi des datacenters que le congrès américain entend obtenir de l'EPA, avec comme but de déterminer quelles mesures prendre pour inciter les constructeurs et les exploitants à privilégier les économies d'énergies. Comme l'indique le texte de la loi HR5646, voté récemment par le congrès, "il semble évident au Congrès qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis que les acheteurs de serveurs considèrent l'efficacité énergétique comme un critère clé dans l'achat de leurs équipements".
Aux Etats-Unis, les initiatives pour la réduction de la consommation des datacenters se sont multipliées ces derniers mois. L'EDF californien, PG&E, a ainsi lancé un programme d'encouragement pour inciter les entreprises à consolider leurs serveurs pour les remplacer par des modèles plus efficaces énergétiquement. Il propose 300$ pour chaque serveur retiré de la production et 1000$ de prime pour l'achat de serveurs T1000 à base de puces Sparc T1 de Sun (le tout plafonné à 4 M$ par client). Derrière ces offres, un raisonnement purement économique : il coûte moins cher pour PG&E d'inciter aux économies d'énergie que de mettre en place de nouvelles unités de production.