Les smartphones pliables sont à la mode. Après Samsung et Huawei, Microsoft s'est lancé dans la bataille avec son Surface Duo. Si sur le papier l'idée parait suffisante, son exécution est loin de s'effectuer sans anicroche, bien que certaines perspectives semblent lui ouvrir les portes d'une nouvelle race de client léger. Tournant sur Android 10, ce terminal exécute une interface utilisateur spécifique développée par Microsoft, Surface Duo UI permettant d'exploiter les usages liés au double écran.
Comme tout fabricant utilisé un OS tournant sur base Linux, ce qui est le cas d'Android, Microsoft s'est plié à fournir le code source du noyau de Surface Duo sous licence GNU GPL v2. Poussé sur GitHub, ce code va permettre aux développeurs de mieux comprendre le fonctionnement du Surface Duo dont Microsoft a confirmé qu'il était lancé avec un bootloader non verrouillé. En théorie, cela pourrait aller jusqu'à voir arriver des rom personnalisées pouvant être flashées sur le Surface Duo, afin de faire émerger des usages du double écran pas encore connus à ce jour.
Réparer n'est pas jouer
Si la disponibilité du code source du Surface Duo sur Github constitue une bonne nouvelle, un récent rapport du spécialiste du démontage de terminaux, iFixit,vient un peu gâcher la fête. D'après ce dernier, le Surface Duo cumule les mauvais points en termes de réparabilité débouchant sur une note médiocre de 2/10. Parmi les déceptions, iFixit annonce des batteries collées, un port USB-C soudé à la carte mère, des vis trois points non communes pour fixer les composants clés, un manque de protection des écrans OLED, et des surplus de colle sur tous les points d'entrée du terminal. Pour le Surface Duo, innovation ne rime vraiment pas - pour cette première mouture du moins - avec réparation.