Le club des utilisateurs de SAP analyse le rachat de BO
La commission BI (Business Intelligence) de l'USF a fait le point avec SAP et Business Objects sur les questions soulevées par le rapprochement de leurs offres décisionnelles. La synthèse de leurs échanges sera disponible fin juillet. Des interrogations subsistent sur les coûts de licences et les projets de migration.
L'USF, le club des utilisateurs SAP francophones, a prévu de communiquer le document réalisé par sa commission BI (Business Intelligence) pour clarifier les choix techniques opérés par SAP sur son offre décisionnelle après le rachat de Business Objects. Cette synthèse, réservée pour l'instant aux membres du club (1 800 personnes, représentant 350 entreprises utilisatrices parmi les plus grosses), sera accessible à tous fin juillet. « Nous souhaitons en faire profiter le plus grand nombre et éduquer le marché », indique Jean Leroux, président de l'USF.
Trente membres de la commission BI, qui rassemble quatre-vingt dix personnes au total, ont plus particulièrement travaillé autour des questions soulevées par le rachat de BO. Plusieurs rencontres ont eu lieu avec les deux éditeurs. Le document de synthèse livre les réponses de SAP et dresse une première feuille de route par lignes de produits (outils de front-end, de gestion de la performance financière et plateformes technologiques Netweaver/BIP).
Des questions subsistent sur les coûts de licence et la migration
La plupart des entreprises représentées dans la commission BI (parmi lesquelles Arcelor Mittal, Sanofi-Aventis, EDF, GDF, PSA, Saint-Gobain...) utilisent les outils décisionnels de Business Objects. Les auteurs du document, Christophe Machinet et Yves Cocaign, respectivement président et vice-président de la commission, notent que l'attention portée à la pérennité des deux offres « tient au fait que sur 45 000 clients Business Objects, 20 000 utilisent aussi SAP, mais seulement 20 à 30% ont des applications intégrées sur les mêmes données ».
En introduction de leur synthèse, les auteurs indiquent que « la concentration des offres BI, suite à la fusion, était une attente forte des utilisateurs, notamment en termes de reporting, les outils de Business Objects étant jugés plus en avance ». Toutefois, ils pointent les questions qui subsistent, notamment sur les « perturbations engendrées [par le rachat] sur les coûts de licence et sur la charge de travail nécessaire à la migration ».
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Enfin, Christophe Machinet et Yves Cocaign estiment que si, « pour les nouveaux projets, il est préférable, a priori, de s'appuyer sur les nouvelles applications », pour les projets nécessitant une importante reprise de données, en revanche, le « dilemme ne peut être tranché qu'au cas par cas ».
Convention USF à Tours les 15 et 16 octobre
Pour compléter ce travail, l'USF s'apprête à lancer une enquête pour faire remonter les attentes des utilisateurs sur les outils décisionnels. Les résultats en seront communiqués lors de sa prochaine convention qui se tiendra à Tours, les 15 et 16 octobre 2008, autour du thème « Technologie de l'information ou de la connaissance ? ».
Commentant le sujet de réflexion choisi pour cette convention, Jean Leroux, président du club, rappelle qu'il y a une intimité très particulière entre l'outil d'analyse et le métier. « Les entreprises peuvent procéder à des investissements importants pour obtenir des cadrans de pilotage et des indicateurs, mais ce n'est pas pour autant qu'elles sauront les interpréter. Malgré cela, elles peuvent prendre des décisions irrationnelles, et c'est ce dont nous allons discuter à Tours. »