Une soixantaine de représentants des entreprises membres du Cigref ont visité le Consumer Electronics Show à Las Vegas du 8 au 12 janvier 2018, accompagnés par Jean-Pierre Corniou (Partner de Sia Partners... et ancien président du Cigref). C'était la quatrième « learning expedition » de l'association sur cette manifestation dédiée à l'informatique et au numérique grand public. L'objectif est bien sûr de regarder les évolutions qui peuvent intéresser les grands comptes français. Il aura donc fallu trois mois pour que le Cigref diffuse ses réactions en publiant un rapport qui peut désormais se télécharger sur le site de l'association.
Le président du Cigref et tête de délégation, Bernard Duverneuil, s'est réjoui de participer à un événement colossal : « près de 200 000 visiteurs, un espace d'exposition de 255 000 m², 4 500 exposants dont plus de 900 startups ». Le délai de publication est expliqué par la nécessité de confronter les retours des uns et des autres puis de tempérer l'enthousiasme des conférenciers et autres patrons de start-ups qui vont évidemment révolutionner l'univers (voire plus). Et l'intérêt même de se rendre au CES est bien de pouvoir en quelques jours synthétiser tout ce qui se fait sur la planète numérique.
De l'enthousiasme, hauts les coeurs !
Les leçons apprises semblent malgré tout d'une certaine platitude. Eh bien oui, il faut transformer les entreprises, casser les silos, développer un SI autour de la donnée, etc. Heureusement, il y a l'intelligence artificielle qui se banalise. Et l'apparition de certains débats philosophiques sur la responsabilité morale de l'IT dans l'évolution du monde. Le « smart » est la nouvelle mode avec la multiplication des objets connectés promettant de nombreuses avancées dans les services rendus aux citoyens... depuis quelques années déjà sans que l'on en voit un vrai commencement pratique. Sur le plan géopolitique, la puissance croissante de la Chine a été aussi constatée au CES par le Cigref. Les GAFAM ont visiblement trouvé un peu de concurrence.
Le rapport se termine par quelques recommandations. On y retrouve évidemment l'éternelle « gouvernance de la transformation », un besoin de pédagogie, le besoin d'organiser le SI autour de la Data, de développer les compétences... et de se saisir de l'Intelligence Artificielle. Cette dernière semble décidément être le gimmick du moment.