Les agents conversationnels (ou chatbots) fleurissent sur de nombreux sites web pour améliorer l'ergonomie de navigation. Leur apport est loin d'être toujours évident par rapport à une simple navigation par des menus. Dans le cadre de l'Incubateur du patrimoine, le Centre des monuments nationaux a voulu tester, jusqu'au printemps 2020, ce qu'apportait un chatbot sur la présentation en ligne de huit sites, soit sur leur site web, soit sur leur page Facebook (via Messenger), soit les deux. Les huits sites sélectionnés pour cette expérience sont : l'abbaye du Mont-Saint-Michel, le Panthéon, le château d'If, la villa Savoye et la villa Cavrois, ainsi que les châteaux d'Azay-le-Rideau, de Pierrefonds et d'Angers. L'expérience est menée en collaboration avec la start-up Ask Mona, sélectionnée avec six autres start-ups dans la première promotion de l'Incubateur du patrimoine en 2018. L'incubation dure un an.
Le but du chatbot est d'améliorer l'expérience du visiteur et de faciliter sa recherche d'information. Normalement, son premier avantage est donc de comprendre les questions en langage naturel, avec un degré de tolérance orthographique important. Or force est de constater que, en l'occurrence, cette compréhension n'est guère performante. Une question telle que « comment accède-t-on au château ? » n'est ainsi pas comprise. A l'inverse, « Quels sont les horaires d'ouverture ? » aboutit bien à une réaction pertinente, en l'occurrence une question de précision (« À quelle date souhaitez-vous venir ? »). Une question telle que « Qui était le comte de Monte-Christo ? » n'est pas non plus comprise. (Les exemples proviennent du site du château d'If mais des tests similaires ont été menés sur les autres sites.)
Une deuxième promotion de l'Incubateur du patrimoine a été recrutée au début de l'été. Les projets seront publiés dans les mois qui viennent.