Dans le monde comme en France, le big data est toujours promis à un bel avenir. D'après le cabinet d'études IDC, le marché de l'analyse de grands volumes de données devraient connaître une croissance annuelle moyenne de 11,7% jusqu'en 2020. Il représentera alors 203 Md$ de chiffre d'affaires contre 130,1 en 2016. Ce sont principalement les dépenses des industries manufacturières, des banques, des gouvernements et des acteurs des services professionnels qui tireront cette croissance. A eux seuls, ils ont représenté 50% des investissements dans le big data réalisés en 2016. Ce sont les banques qui dépensent (17 Md$ en 2016) et dépenseront le plus dans ces technologies dans les cinq ans à venir. Les secteurs des télécoms, du transport, des assurances et les fournisseurs de fluides (eau, gaz, éléctricité...) devraient leur emboîter le pas d'après IDC.
En outre, le big data est une affaire de grandes entreprises. Les sociétés de plus de 500 collaborateurs assureront les trois quarts des dépenses dans le big data en 2020 (154 Md$). Du côté des technologies, les investissements devraient surtout se concentrer sur les services et les logiciels. Les dépenses consacrées aux premiers devraient connaître une croissance annuelle moyenne de 14,9% dans les cinq ans à venir. Les logiciels généreront quant à eux 60 Md$ de revenus en 2020, tirés notamment par les ventes d'outils de visualisation, de gestion d'entrepôts de données et d'analyses. Pour le hardware, la croissance annuelle moyenne sera de 8,7%. Les dépenses en matériels représenteront alors 29,9 Md$.
Les logiciels tirent la croissance en France
A eux seuls, les États-Unis représenteront la moitié du marché mondial du big data en 2020. L'Europe de l'ouest se situera en seconde position. Hasard du calendrier, IDC France a lui aussi publié une étude couvrant le marché du big data dans l'Hexagone sur la même période. Le cabinet s'est surtout concentré sur les dépenses en logiciels. Elles atteindront 1,7 Md€ en 2020 pour une croissance annuelle moyenne de 5,2% au cours des cinq ans à venir. Le Big Data représentera ainsi 12% du marché français du logiciel. Le secteur sera dominé par SAP, suivi par Oracle et Microsoft.
Les entreprises françaises devraient en outre se concentrer sur certains axes d'amélioration. Elles sont ainsi 39% à vouloir augmenter la fréquence de production des rapports, 36% à souhaiter une meilleure visualisation des résultats et 21% à vouloir étendre leurs sources d'informations. Les intentions d'achats pour les 12 prochains mois sont d'ailleurs en ligne avec ces résultats. Dans 29% des cas, elles concernent des outils d'analyse mobile, puis des solutions d'analyse prédictive (26%) et de visualisation des données.