Des groupes militants comme Fight for the Future, Free Press Action Fund et Demand Progress ont décidé d'utiliser la journée du 12 juillet pour attirer l'attention sur l'impact que pourrait avoir sur les utilisateurs des offres d'accès Internet à géométrie variable. Selon les grands principes de l’Open Internet Order promulgués par la FCC en 2015, les fournisseurs de services Internet ne peuvent empêcher l'accès au contenu des sites Web ou des applications, moduler la vitesse de chargement ou proposer un meilleur service aux utilisateurs moyennant un surcoût de leurs tarifs. Ce n’est pas la position de président de la FCC Ajit Pai, nommé en janvier par Donald Trump. L’Internet totalement ouvert qu’il défend permettrait aux FAI de contrôler l'accès au réseau ou de facturer des frais non règlementés. Un projet de loi intitulé « Rétablir la liberté de l'Internet » (S.993) ayant pour objectif d’assouplir la règlementation, présenté en mai dernier au Sénat américain, est en cours d’étude par les Comités du commerce, des sciences et des transports.
Les objectifs de cette journée d’action
Cette journée du 12 juillet intitulée « Journée d'action pour sauver la neutralité du Net » est un appel à lutter pour la liberté d'expression sur Internet en vertu du Titre II du Communications Act de 1934 de la FCC. Les sites Web et les applications qui supportent la neutralité du Net afficheront des alertes pour montrer ce qui pourrait arriver si la FCC remettait la loi en question.
Les supporteurs
Plus de 180 entreprises, dont Amazon, Twitter, Etsy, OkCupid et Vimeo, ainsi que des groupes de défense comme l'ACLU, Change.org et Greenpeace, se joindront à la manifestation. Ils invitent leurs utilisateurs et ceux qui les soutiennent à faire de même.
Où se déroulent les actions
Les sites qui soutiennent la neutralité du Net vont essayer de montrer l’impact que pourrait avoir sur les utilisateurs une prise de contrôle de l’Internet par les entreprises de télécommunications. Par exemple, certains sites affichent une « roue de la mort », qui marque une attente interminable de chargement d’une page Web ou d’une application, bloquent les notifications et procède à des simulations d’alerte invitant les utilisateurs à mettre à jour leur abonnement avec des offres payantes pour « bénéficier » d’une bande passante suffisante. Les organisateurs appellent également les supporteurs à manifester directement dans les bureaux du Congrès et à publier des selfies de protestation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #savethenet.
Les opposants à la journée d’action
Le président de la FCC, Ajit Pai et les grandes entreprises de télécommunications, comme Verizon et Comcast, réclament un assouplissement de la réglementation sur la neutralité du Net. Certains affirment qu'un Internet non réglementé permettra une plus grande concurrence sur le marché, plus de surveillance de la vie privée et davantage de mesures de sécurité.
Une journée d’action importante
La journée d’action du 12 juillet sera peut-être l'une des plus grandes manifestations jamais organisées sur la Toile. Plus de 50 000 personnes, sites et organisations devraient y participer. Elle rappelle le blackout out organisé en 2012 pour défendre la liberté d'expression sur Internet et protester contre le Stop Online Piracy Act (SOPA) et le Protect IP Act (PIPA). En 2014, les défenseurs de la neutralité du Net avaient également organisé une journée d’action baptisée Internet Slodown Day.