Larry Ellison n'a pas l'intention de se séparer de MySQL pour apaiser l'UE
L'Union européenne s'est donnée jusqu'au 19 janvier pour examiner l'acquisition de Sun par Oracle. Un délai qui coûterait chaque mois à Sun quelque 100 M$, à en croire Larry Ellison. Intervenant lundi soir au Churchill Club dans la Silicon Valley, le fondateur d'Oracle a, avec sa fougue coutumière, expliqué les ambitions d'Oracle dans l'informatique : être le digne successeur de « l'IBM de Thomas Watson », une époque glorieuse où le constructeur s'est imposé comme le plus grand fournisseur de matériel et de logiciel de la planète.
La fusion de Sun et d'Oracle permettrait d'atteindre cet objectif, estime Larry Ellison, qui a affirmé qu'après avoir battu IBM dans le logiciel, il ne lui restait plus qu'un obstacle pour renouveler cette victoire sur le terrain du matériel. Autrement dit, il n'attend que l'approbation de la Commission européenne. Les autorités antitrust européennes se penchent en effet sur le cas de MySQL, la base de données Open Source que Sun avait acquise pour 1 Md$ début 2008. Oracle n'a, de fait, aucun intérêt à développer plus avant MySQL, qui a connu un succès fulgurant en proposant une alternative à moindre coût aux SGBD classiques. L'inventeur de MySQL a d'ailleurs quitté Sun pour créer une société offrant un clone de la base Open Source.
Nouvelle diatribe contre l'appellation 'cloud'
Pour Larry Ellison, il n'y a aucune concurrence entre les SGBD Oracle et MySQL. Il s'est dit confiant dans le fait que l'UE viendra à considérer les choses sous le même angle que lui... et que les autorités judiciaires américaines, qui ont approuvé le rachat en août dernier.
Larry Ellison a aussi profité de son passage sur scène pour railler une fois de plus l'appellation cloud et tous ceux qui l'utilisent. S'agit-il de vapeur d'eau ? a-t-il demandé. Et d'expliquer doctement que cela se résumait à des ordinateurs, des processeurs, des OS, des bases de données, du réseau... et à une autre façon de les commercialiser.