Le projet de système de navigation Galileo financé par la Commission Européenne a du plomb dans l'aile. Le concurrent du GPS américain, mais également des systèmes de navigation russe Glonass et chinois Beidou, a en effet été confronté à un incident le 22 août lors de la phase de mise sur orbite de deux satellites qui ne s'est pas déroulée comme prévue. « L'orbite visée était circulaire, inclinée à 55 degrés et avec un demi grand axe de 29 900 km. L'orbite atteinte est elliptique avec une excentricité de 0,23, un demi grand axe de 26 200 km et une inclinaison de 49,8 degrés. », peut-on lire dans un communiqué d'Ariane Espace.
« Les études et les analyses de données se poursuivent en collaboration avec les partenaires russes du programme Soyouz en Guyane ainsi qu'avec l'ESA et ses partenaires industriels », précise Arianespace. En association avec l'ESA et la Commission européenne, Arianespace a mandaté ce lundi une commission d'enquête indépendante pour définir les causes précises de cette anomalie et en tirer les conséquences  et actions correctrices permettant un retour en vol en troute sécurité.
Cet incident intervient quelques jours après la signature d'un contrat avec l'ESA portant sur la mise sur orbite de 12 nouveaux satellites Galileo à partir de 2015 avec trois lanceurs Ariane 5. Une trentaine de satellites devront avoir été mis en service pour être prêt pour son lancement en 2018 (initialement prévu en 2015) dont le coût de mise en oeuvre a déjà dépassé 5 milliards d'euros.