La ToIP jugule l'hémorragie du fixe
L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) publie son observatoire du marché des services de communications électroniques en France au 2ème trimestre 2006.
Les trois principaux segments de marché, à savoir la téléphonie fixe, mobile et internet, affichent dans leur ensemble une progression de 2,3% par rapport au deuxième trimestre 2005, pour atteindre 7,9 milliards d'euros.
La baisse du fixe jugulée par la ToIP
Alors que le fixe enregistrait en moyenne une baisse de 4% par an, l'hémorragie semble aujourd'hui jugulée... grâce à la ToIP. En effet, le trafic RTC continue de dégringoler de 10,2% mais le trafic IP compense cette lourde chute. La voix sur IP représente maintenant 17% des volumes de téléphonie fixe. Alors que le nombre d'abonnements RTC chutait de 1 million en un an, le nombre d'abonnements ToIP progressait lui de 3 millions. Il atteint désormais 13% des abonnements fixes.
L'Internet haut-débit en forme
Belle santé aussi du dégroupage qui totalise 3,4 millions de lignes, dont 1,2 million en dégroupage total. La croissance du dégroupage pèse sur la présélection, moins intéressante. Elle baisse de 2,1% en un an.
L'ADSL a engrangé plus de 3 millions d'abonnements en un an, portant le parc à 10,5 millions. Le nombre total d'abonnements à l'internet haut débit dépasse aujourd'hui les 11,1 millions de connexions. Le bas débit décline, rien d'étonnant ! Au total, les revenus de l'internet se montent à 917 millions d'euros au 2ème trimestre.
Croissance soutenue du trafic mobile
Question mobile, nous sommes 49 millions à posséder un terminal (+8,1% en un an). Et nous consommons toujours plus (+15,5% en volume). L'Arcep souligne que ces fortes croissances sont à mettre en partie au crédit des MVNO (opérateurs de réseaux virtuels) d'une part et des forfaits illimités lancés par les opérateurs, d'autre part. Par contre, la croissance des revenus mobiles ralentit (+4,7% contre +6,1% en 2005). La facture mensuelle par client baisse (-3,2% à 28,3 euros). Les nouveaux clients ne sont donc pas de gros consommateurs. Les opérateurs s'arrachent les cheveux pour faire augmenter l'ARPU (revenu moyen par usager).
Morosité des renseignements téléphoniques
Pour finir, l'Arcep relève une baisse sensible du volume d'activité des services de renseignements. La lutte active et désordonnée que se livrent les successeurs du 12 aura eu un impact négatif. Les revenus trimestriels sont en baisse de 21% (37 millions d'euros) et le nombre d'appels chute de 22% à 41 millions d'appels.
Les acteurs sont nombreux, le gâteau se réduit. Free a été forcé de jeter l'éponge, il y aura d'autres morts !