La start-up Ekkyo récolte 500 000 € de capitaux privés grâce à la loi TEPA
La ministre de l'Économie, du Travail et de l'Emploi, Christine Lagarde, a choisi Ekkyo, une start-up spécialisée dans le développement de technologies médicales à base de RFID et d'informatique embarquée, pour célébrer le premier anniversaire de sa loi Travail, emploi, et pouvoir d'achat (TEPA). En se rendant hier, jeudi 21 août, dans cette jeune entreprise située à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), la ministre souhaitait illustrer les bénéfices concrets de cette loi pour les PME.
La loi Finance 2008, couplée à la capacité de développement de l'entreprise, a ainsi permis à Ekkyo de réunir cette année 500 000 euros de financement de capitaux privés, dont 240 000 € au titre de la déduction ISF. La loi permet en effet aux contribuables soumis à l'Impôt de solidarité sur la fortune de bénéficier d'une réduction d'impôt s'ils investissent dans des entreprises innovantes (75% de leur investissement est déductible du paiement de leur impôt dans la limite de 50 k€ par an). Le pôle de compétitivité francilien System@tic par exemple, a décidé en juillet lui de faire profiter de cette mesure ses membres PME.
En outre, le statut de jeune entreprise innovante (JEI) d'Ekkyo et les avantages associés, notamment l'élévation du plafond du crédit d'impôt recherche (CIR), ont permis à la start-up, née en 2006, de passer le cap critique des premières années de développement. Cela a entraîné un réel effet de levier sur l'embauche de nouveaux chercheurs. L'entreprise, qui comptait six emplois seulement lors de son démarrage, passera à une dizaine de personnes au 1er septembre et même quinze d'ici la fin de l'année.
Des capitaux risqueurs plus que frileux
L'aventure se termine bien, mais avant cela, le PDG d'Ekkyo, Alain Cornil a néanmoins dû jouer des coudes pour récolter des fonds. «J'ai démarré la recherche d'investisseurs en septembre dernier, au moment de la crise des 'subprimes', puis l'effondrement du marché boursier a suivi, raconte t-il. Ces nouvelles ont été très mal digérées par les sociétés de capital risque qui rechignaient à investir. Du coup, c'est en faisant valoir la déduction ISF, l'une des mesures phares de la loi TEPA, que nous avons réussi à attirer des investisseurs privés et à réunir les fonds nécessaires. » Ainsi, la nouvelle politique de développement économique de l'état aura permis à la start-up de programmer la commercialisation de son premier laser à main, dès le 1er Octobre 2008. Ekkyo entend poursuivre sur la même voie et envisage prochainement de tirer parti des avantages liés à la défiscalisation des heures supplémantaires, autre disposition de la loi Tepa.