Le traditionnel lancement d'iPhone à la rentrée pourrait cette fois être décalé de plusieurs mois. Plusieurs analystes rapportent ainsi qu'Apple rencontrerait des difficultés avec certains composants et logiciels de son prochain terminal. « Juin a été un mois intense pour les ingénieurs et concepteurs de l'équipe iPhone avec un sentiment de panique dans l'air », a indiqué une source proche du dossier à Fast Company. 

Parmi les points noirs qui ralentiraient la fabrication et donc la mise en vente de l'iPhone 8, on trouve notamment la fonction de charge rapide par induction dont devrait être pourvu ce terminal. Basée sur le standard Qi - ou une variante - le logiciel qui gère les composants matériels fournis par Broadcom pour assurer cette fonction ne serait en effet pas encore prêt. A tel point que le scenario d'une mise en vente de ce smartphone avec une charge rapide inopérante mais activée à près coup grâce à une mise à jour, serait envisagée. « Les problèmes de logiciels sont amplifiés par la pression énorme pour livrer le nouveau mobile à temps, peu après une annonce probable cet automne, afin de répondre à l'énorme attente pour un nouveau produit Apple, et par le fait que l'entreprise utilise pour ce terminal des technologies qui ne sont jamais apparues auparavant dans les iPhone ».

Evolution des ventes et croissance de la base installée d'iPhone dans le monde. (crédit : Deutsche Bank)

Un prix de vente à partir de 1 200 dollars envisagé

Autre souci : Le capteur 3D de reconnaissance faciale ne serait pas encore prêt : « La source croit que le logiciel 3D d'Apple fonctionnera probablement à temps. Le cas échéant, la société pourrait inclure le capteur sur le téléphone, et l'activer plus tard avec une mise à jour logicielle ». Autre point sensible : L'écran Oled. Si la qualité de ce matériel ne serait pas remis en cause, le manque d'usines permettant d'assurer sa fabrication pourrait bien retarder le lancement de l'iPhone 8. Plus embêtant, Apple rencontrerait des difficultés à implémenter son capteur d'empreintes sur cet écran. « Apple continue de lutter avec la solution de contournement pour le capteur d'empreinte digitale », indique Andy Hargreaves, analyste pour KeyBanc Capital Markets. « Cela augmente la probabilité que l'iPhone Oled pourrait être retardé, ou expédier sans lecteur d'empreinte digitale, ce qui pourrait augmenter le risque pour les ventes unitaires et perturber le cycle de ventes. »

Les difficultés de fabrication et retards de commercialisation ne semblent pas être les seuls aiguilles - déjà nombreuses - dans le pied d'Apple. D'abord les rumeurs de tarif envisagés à près de 1 200 dollars HT, pourraient bien refroidir les acheteurs. Mais c'est surtout la fin d'un cycle qui semble se retourner contre la firme à la pomme. D'après les estimations de Deutsche Bank, la croissance de la base installée d'iPhone s'est considérablement tassée alors que celle des ventes n'a dans le même temps cessé de reculer. A l'heure où les concurrents font preuve de plus en plus d'innovations pour contrer Apple -  Samsung avec son Galaxy S8 ou encore Google avec le Pixel 2 - la firme de Cupertino enfermée dans un modèle économique reposant sur un produit phare n'a pas droit à l'erreur pour assurer ses marges.