Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire, s'est exprimé sur le sujet dans une interview parue sur le site de 60 millions de consommateurs mercredi 12 septembre, le jour même de la présentation de l'iPhone 5 : "Acheter un appareil qui est destiné à être totalement démodé un an plus tard pose d'autant plus question lorsque le constructeur a lui-même organisé cette obsolescence [...] Je mettrai en garde et essaierai de lutter contre cette obsolescence programmée dans le domaine du numérique. C'est un sujet sur lequel j'interrogerai le Conseil national de la consommation [...] Je travaille avec ma collègue Fleur Pellerin [ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique - ndlr], car un renouvellement excessif des terminaux mobiles pose des questions environnementales et pèse sur notre balance commerciale."
Les terminaux obsolètes encombrent les placards
Depuis 2010, l'association Les amis de la Terre alerte les pouvoirs publics sur l'exploitation massive des ressources et l'extraction de terres rares et minerais dans les pays du Sud avec tous les impacts sanitaires pour les populations locales, la surproduction de déchets et les pollutions lourdes que cela engendre.
Camille Lecomte, chargée de campagne Modes de production et de consommation responsables, a expliqué qu'elle espère qu'une loi sera votée, afin d'allonger la durée de garantie de 2 à 10 ans sur les biens de consommation. Elle espère également que les constructeurs suivront un jour les recommandations de la Commission européenne, partisane d'un chargeur universel.
Témoignage de cette obsolescence, 130 millions de téléphones portables dormiraient dans les tiroirs des Français, selon L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)