C’est donc une « panne des systèmes d’échange avec les trains » qui est à l’origine de l’interruption de la Ligne 1 du métro parisien, pendant plus de 12 heures entre le 22 et le 23 janvier derniers. Depuis vendredi soir, les équipes de la RATP travaillent à l’analyse de la panne avec Siemens, l’industriel qui a procédé à l’automatisation de la ligne, afin de « bien identifier l’enchaînement des événements techniques et voir d’où vient le problème », nous a indiqué ce lundi matin le service communication de la Régie de transports parisiens. Cette dernière a qualifié la panne d'« événement totalement exceptionnel ». Contactée par la rédaction, la RATP ne compte pas fournir d’informations supplémentaires pour l’instant.
Cela fait un peu plus de trois ans maintenant, depuis le 22 décembre 2012, que la ligne 1 fonctionne de façon entièrement automatisée. La RATP et Siemens Transportation Systems ont signé en novembre 2005 un contrat de 30,8 millions d’euros pour cette automatisation intégrale. Le système mis en place a nécessité d’importants travaux de câblages et de signalisation requérant au total l’installation de 564 km de câbles et fibres optiques, 682 balises et 80 bases radio. Le SAET - système d'automation de l'exploitation des trains - totalise plus d’un million de lignes de code, précise encore la régie sur son site.
1ère ligne de métro au monde entièrement automatisée
La ligne 1 traverse Paris d’ouest en est en reliant La Défense à Château de Vincennes. Elle est fréquentée chaque jour par 750 000 voyageurs, dont de nombreux touristes. Outre les quartiers d'affaires de La Défense, elle dessert notamment les Champs-Elysées, la Concorde, les Tuileries, Le Louvre et la Gare de Lyon. Cette ligne historique, ouverte en 1900 lors de l’exposition universelle, a également été la « première ligne au monde d’un réseau séculaire à être modernisée par un automatisme intégral », rappelait la RATP après un an d’exploitation. Après la 1, la RATP prévoit d'automatiser entièrement la ligne 4 du métro parisien d'ici 2022.