Depuis quelque temps, Microsoft est malheureusement devenu coutumier des mises à jour non fonctionnelles et boguées. Les correctifs défectueux publiés la semaine dernière s'inscrivent dans une lignée de problèmes de stabilité et de sécurité que connaissent, ces derniers temps, les patchs de la firme de Redmond. Ce dernier faux pas rappelle les bugs qui avaient bloqué les accès aux serveurs mail et handicapé les PC Windows 7, atteint du fameux « écran bleu de la mort » en avril et en août dernier.
« C'est inquiétant », a reconnu Andrew Storms, le directeur de DevOps chez CloudPassage, au sujet de cette dangereuse tendance qu'avaient les mises à jour de Microsoft à défaillir. Ce dernier craint que la firme de Redmond ne retrouve sa mauvaise réputation d'antan, lorsque les Américains l'appelaient alors « the necessary PITA (pain in the ass) ».
Les utilisateurs manifestent leur ras-le-bol...Â
Suite aux nombreuses plaintes des utilisateurs, Microsoft avait déclaré vendredi dernier, via ses forums d'assistance Office, qu'elle avait identifié le problème et publié 13 nouvelles mises à jour afin de mettre un terme aux bugs rencontrés. Ceux-ci concernaient SharePoint Server, Office 2007, Office 2010, Office 2013 et les versions 2003 et 2007 d'Excel.
Outre la défaillance des patchs, c'est l'attitude de Microsoft qui a agacé les utilisateurs des produits de la marque. Sur les différents blogs de la firme, ces derniers n'ont pas mâché leurs mots pour manifester leur mécontentement à l'encontre du manque de réaction de la firme de Redmond et l'incapacité des services d'assistance, impuissants face aux bugs. « J'en ai vraiment mare de Microsoft et de sa capacité à prendre le contrôle sur tout ce qui permet à un ordinateur de fonctionner », a par exemple déclaré un certain Ffaith, sur les forums de la firme.
...pas forcément injustifié
Ce sentiment d'amertume est aisément compréhensible de la part des utilisateurs, d'autant plus que Microsoft n'en est pas à son premier faux pas. En avril et en août dernier, quand les mises à jour défaillantes avaient, une fois de plus, fait parler d'elles, la firme de Redmond avait reconnu qu'elle n'avait pas correctement testé les patchs. Une erreur qui pourrait encore être à l'origine des derniers déboires de la firme. Ceux-ci ont d'ailleurs été rebaptisés « Patch Horror Day » par le responsable technique de Sophos Asie-Pacifique, Paul Duncklin.
Pour expliquer ces bourdes à répétition, Andrew Storms estime que Microsoft se focalise sur le cloud et les nouveaux systèmes de souscription à Office 365 et délaisse, à tort, ses licences traditionnelles. Si Microsoft doit effectivement suivre l'évolution du marché, il ne doit pas le faire à n'importe quel prix, note le directeur de DevOps chez CloudPassage.Â