Lundi dernier à Los Angeles, la planète jeux vidéo attendait fébrilement les conférences du japonais Sony et de l'américain Microsoft, avec comme point d'orgue la présentation de leur dernière console next-gen, la PS4 et la Xbox One. Si cette dernière avait déjà été en partie dévoilée et très critiquée le mois dernier, le gros point d'interrogation concernait la PS4, restée bien au fond des placards. Sony a enfin montré sa machine, qui sera sobre, noire et angulaire, à l'image de sa grande rivale. Le constructeur nippon a marqué cependant un point face à son concurrent en annonçant sa console à 399€, soit cent euros de moins que la Xbox One.
Maisla firme japonaise, dont la présentation s'est déroulée après celle de Microsoft, a surtout visé juste en prenant le contre-pied de la société américaine au sujet de la restriction des jeux d'occasion et de l'usage d'Internet. Contrairement à la Xbox One, la PS4 permettra l'échange et la revente de jeux sans aucune contrainte et n'obligera pas les joueurs à se connecter en permanence à Internet pour pouvoir jouer. Il s'agit chez Microsoft d'une volonté de lutter contre le piratage de jeux en imposant - comme sur les PC - un contrôle permanent aux joueurs.
Des performances en hausse
Côté performances techniques, la Xbox One et la PS4 présenteront une configuration interne équivalente. Techniquement et graphiquement, les consoles seront sur un pied d'égalité. Équipées d'un lecteur Blu-ray et proposant un accès au cloud pour les sauvegardes, les machines s'approcheront sensiblement d'un bon PC actuel.
Égalité aussi au niveau des manettes, qui sont comparables. Microsoft prend l'avantage du côté des services TV et VOD grâce à des accords exclusifs passés avec les chaînes. Le constructeur américain a par ailleurs amélioré la qualité de Kinect - un système guère convaincant à ce jour - à utiliser pour les jeux mais également pour l'interface et les services.
La guerre des titres ne fera pas tout
La réelle bataille entre les deux constructeurs se jouera au niveau des titres disponibles au lancement et au cours de la première année. Plusieurs grosses licences et jeux très attendus seront communs au deux ("Assassin's Creed", "Call of Duty", "Watch Dogs", "Destiny", "Battlefield" ou "FIFA"). Si certains pensent que c'est avec les exclusivités que les joueurs prendront leur décision, les contraintes imposées par Microsoft font déjà réfléchir plus d'un joueur.
Microsoft sera soutenu par quinze franchises exclusives, dont huit nouvelles. "Forza Motorsport 5", "Halo 5", "Titanfall" et "Dead Rising 3". Sony a préféré se tourner vers des studios plus petits comptant sur l'originalité. Le constructeur a tout de même reçu les acclamations de la foule lors de l'annonce de "Mad Max", adaptation de la saga de science-fiction cinématographique.