Lors de la conférence Hot Chips, qui se tient du 18 au 20 août à l’Université de Stanford, la CEO d’AMD, Lisa Su, s’est exprimé sur la prochaine génération des processeurs Threadripper du fournisseur. Ne devant au départ pas en parler, la dirigeante a été pressée par les questions des journalistes souhaitant connaître la date de sortie de ces puces. Sans trop en dire, Lisa Su a évoqué un délai de moins d’un an, avant de s’engager à fournir plus de détails cette année. Ces demandes insistantes ont fait suite à l’absence manifeste de Threadripper dans le discours de la CEO lors du récent Computex de Taïwan.
Des questions autour de la plateforme multi-GPU Crossfire du fournisseur ont reçu des réponses en demi-teinte. « Je dirais que les performances des GPU vont continuer à avancer à un rythme très rapide », a indiqué Lisa Su, avant d’ajouter : « ce n’est pas une priorité importante ».
Une puce IA en cours de conception ?
En dehors de ces questions, Lisa Su était venue s’exprimer sur la complexité croissante de l'amélioration des performances du CPU, en particulier dans l'espace serveur. Historiquement, l’attention est focalisée sur la performance de l'unité centrale dans toute une série de tâches de calcul. La « performance du CPU » a été répartie sur une variété d'aspects de conception différents, tels que l'amélioration de la micro-architecture, l'augmentation de la puissance du silicium, la gestion de l'énergie, et bien d'autres. Les transistors plus denses et plus puissants ont toujours été à l'origine de l'augmentation de 40 % du volume de la production.
Mais c’est en train de changer, selon la CEO d’AMD. Maintenant, les fabricants de puces doivent se concentrer également sur des aspects tels que l'efficacité logicielle, la coopération logiciel-matériel, l'interconnexion et autres entrées-sorties, la bande passante mémoire, et ceci même si un CPU traditionnel ou un GPU peut faire le travail. Lisa Su a aussi précisé qu'AMD envisage de construire ses propres accélérateurs dédiés pour des applications à fonctions fixes comme l'apprentissage machine. La question de savoir si AMD construira sa propre puce IA reste ouverte pour le moment.
La directrice d’AMD a plutôt encouragé les fabricants d'accélérateurs tiers à travailler avec l’entreprise pour se connecter à ses CPU et GPU, afin de permettre à l'écosystème matériel de travailler en coopération. IBM a par exemple conçu son architecture Power9 pour fonctionner avec les GPU concurrents de Nvidia. « Je ne crois pas qu'une seule entreprise aura les réponses », assure Lisa Su.