Autorisées à circuler depuis juin dernier sur plusieurs routes autour du siège social de Google, les voitures autonomes de la firme de Mountain View n'avaient pour le moment jamais eu maille à partir avec la Police. Mais ce n'est plus le cas depuis hier, un policier ayant arrêté un des véhicules du géant américain, estimant trop basse sa vitesse de circulation, à savoir près de 39 km/h (24 m/h) sur une route limitée à près de 56 km/h (35 m/h). « Une conduite pas assez rapide ? Peu de conducteurs sont arrêtés pour ce motif », s'est insurgé Google dans un billet de blog. « Nous avons plafonné la vitesse de nos prototypes de véhicules pour des raisons de sécurité. »
Un motif de sécurité qui permet justement à Google de ne pas tomber sous le coup de la loi : car si la législation en vigueur en Californie - Vehicle Code 22400 (a) - interdit à quiconque « d'entraver ou de bloquer la circulation en conduisant trop lentement », les véhicules électriques, conformément à la réglementation Neighborhood Electric Vehicle (NEV)/Low-Speed Vehicle (LSV) Definition (CVC §§ 385.5, 21250) ne peuvent pas dépasser les 40 km/h (25 m/h). « L'officier de Police a arrêté la voiture et pris contact avec les opérateurs [Google] pour en savoir plus sur la façon dont le véhicule choisissait sa vitesse sur certaines routes et afin de les sensibiliser sur la gêne occasionnée sur la circulation », s'est de son côté justifiée la Police dans un communiqué.
Sur près de 2 millions de kilomètres parcourus, les Google Car ont été impliqués dans 16 accidents de la route sans jamais que leur responsabilité ait été toutefois mise en cause.
Google dispose de toute une flotte de véhicules autonomes qu'il compte à mettre à disposition sous forme de service sans aller jusqu'à la mise en vente.