Le marketing digital poursuit son tournant vers la mobilité selon la deuxième édition annuelle d'une étude réalisée par Harris Interactive. Certes, ce n'est pas une surprise en soi mais l'ampleur du phénomène se révèle importante. De plus, la DSI semble bien perdre l'initiative et le contrôle de ce pan du système d'information. En effet, le 77% des directions marketing et 65% des directions communication sont responsables des applications dans leur domaine. Du coup, les questions techniques deviennent de véritables défis, comme la gestion du cycle de vie applicatif ou l'intégration au système d'information.
Si 96% des entreprises ayant répondu à l'enquête dispose d'un véritable site web, ce site n'est décliné sur le mobile que dans 85%. Une application mobile n'a été développée « que » dans 78% des cas. Ces deux derniers chiffres sont en forte croissance. La principale priorité des annonceurs est, à égalité, le site Internet et l'application mobile. Le rang de cette dernière a progressé (+3%) aux dépends du premier (-10%). La publicité en ligne a également progressé de 3%, passant de 17% à 20%. Les réseaux sociaux sont loin derrière (11%) mais devant l'e-mailing (7%). Le wearable fait son entrée dans le classement avec 2%. Le budget est, lui, plus équilibré, réparti pratiquement à égalité entre, d'une part, le développement et la maintenance des outils numériques et, d'autre part, la promotion et les publicités.
La croissance du ROI en tête des objectifs pour les entreprises
Les objectifs poursuivis sont, dans l'ordre, la croissance du retour sur investissement (57% des répondants), l'amélioration de la personnalisation (55%), l'augmentation du taux de conversion (52%), renforcer l'image de l'entreprise (48%) et augmenter la fréquentation des sites et applications (48%). Cependant, pour les agences et régies, la personnalisation est passée en tête, ce qui correspond au discours de Raphaël de Andréis (Havas Media Group)qui s'exprimera d'ailleurs sur ce sujet sur la Matinée Stratégique CIO Data Asset du 24 septembre 2015.